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On the rocks (Sofia Coppola - 2020)
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Auteur:  FingersCrossed [ 07 Déc 2023, 22:26 ]
Sujet du message:  On the rocks (Sofia Coppola - 2020)

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sofia coppola, c'est quand même une des chute depuis la grâce les plus terribles de notre génération.

je me souviens de la vague virgin suicides de cannes jusqu'à aujourd'hui - un authentique film culte. je me souviens de smash mainstream de lost in translation. je me souviens de l'hystérie médiatique de l'annonce du projet jusqu'à la sortie pour marie-antoinette, et la passion collective qui s'ensuivit.

et après ça, je ne me souviens quasiment de rien, à part peut-être d'une récompense ridicule que lui a filé son ex tarantino à venise ? et d'une quasi garantie d'ennui devant ses films ? l'impression d'une fille qui après des débuts tonitruants n'était pas vieille mais déjà à sec, sans idées, sans rien à dire, avec plus rien à proposer à part rejouer pour la 10ème fois ce qui avait fait son succès initial mais en version décatie.
genre un peu au cinéma ce qu'emmanuel macron est à la politique.


et ce jusqu'à ce film apple + qui n'a même pas eu le droit à un topic ici (la honte !!!).

et donc, c'est pareil ici. c'est tellement minuscule, rien, totalement dénué d'enjeu artistique ou humain, de drive, que j'ai du mal à comprendre comment elle à pu se motiver jour après jour pour l'écrire, le monter, le réaliser. sauf que le personnage principal - son double - écrit, et le portrait n'est quand même pas flatteur : une fille blindée, qui vit une vie bourgeoise et bobo à new york, et écrit parce que c'est son métier même si elle n'a rien de particulier à dire, ça permet de ne pas être 100% mère au foyer même si au fond ça lui irait sûrement. et c'est vraiment très dur de penser que c'est exactement ça pour sofia.

on suit donc cette fille qui soupçonne son mari de la tromper, et son père - riche playboy fantasque joué par bill murray, bill murraying avec savoir-faire - va l'aider à élucider ça, et se rapprocher d'elle.

et c'est vraiment absolument tout. autrement dire, quasiment rien, même pour un court-métrage ce serait abusé. et c'est écrit comme le pire des films français, des scènes d'une platitude vertigineuse, parfois ouvertement mal écrites (les diners au resto avec son mari à base de "alors tu écris en ce moment ? allez, ça va se débloquer"), un récit totalement denué d'imagination ou de surprises, des trucs en mode flemme total (les 5 scènes de dialogue avec l'autre maman, sans déconner...) se branlant sûrement sur 3 machins thématiques sur le rapport aux hommes et le changement de paradigme de la virilité et du couple bla bla bla qui ne dit rien et ne s'incarne en rien.

le tout dans un milieu new yorkais ultra friqué (y a pas un bar ou resto où tu imagines une douloureuse de moins de 400 dollars), chic, où on a un autocollant bernie dans la cuisine, où le couple à côté au resto est gay, où évidemment son mari est noir et les enfants sont donc métis.
ce qui par ailleurs à pour effet de détruire tout ce qui pourrait ressembler à un enjeu : évidemment que le soupçon de la fille à la peau blanche sur l'homme noir n'est pas justifié, surtout si ça aurait eu pour effet de propager le cliché raciste de l'homme noir infidèle. et encore plus s'il avait été exposed par le vieil homme blanc et riche. donc c'est grillé à 10 secondes qu'il se passe rien, sauf que le film ne joue absolument pas sur ça et semble vraiment croire qu'il fait une révélation à la fin.

alors tout n'a pas vocation à être une satire ni un commentaire, mais regarder ces micro-états d'âme de la grande bourgeoisie 'progressiste' new yorkaise, faut être client quoi. le film ayant cette esthétique artisico-chic-friquée de sofia (même si c'est filmé atrocement platement, avec une affreuse image numérique à part quelques plans sympas), c'est quand même difficile de ne pas se dire qu'elle aurait juste dû arreter de faire de la fiction il y a 15 ans pour juste se consacrer à des pubs de luxe et des missions de directrice artistique de boites de déco et profondément, sa vie aurait été plus fructueuse comme ça.

content de l'avoir vu à la cinémathèque, parce que devant la télé ça se serait terminé en auto-scarification pour tromper l'ennui. un naufrage.

Auteur:  Karloff [ 07 Déc 2023, 23:55 ]
Sujet du message:  Re: On the rocks (Sofia Coppola - 2020)

Je l'ai vu mais j'en ai AUCUN SOUVENIR.

Sinon la mort de Savides a fait bcp de mal à son cinéma (à celui de Gus van Sant aussi, d'ailleurs).

Auteur:  Film Freak [ 08 Déc 2023, 00:10 ]
Sujet du message:  Re: On the rocks (Sofia Coppola - 2020)

Jamais été fan de Sofia mais le film que je préfère d'elle est dans sa phase récente, Les Proies (pas vu l'original).

J'avais lâché après l'infâme Somewhere et ce Direct-to-Apple me tentait pas mais curieux de Priscilla.

Auteur:  FingersCrossed [ 08 Déc 2023, 00:16 ]
Sujet du message:  Re: On the rocks (Sofia Coppola - 2020)

je n'avais pas partagé l'amabilité collective pour les proies, mais c'est une adaptation de livre / remake. ça correspond un peu à ce que je dis en disant qu'elle ferait mieux de réaliser des pubs pour des trucs de luxe : elle a toujours un petit quelque chose, un oeil vaguement à elle, mais elle n'a juste rien à dire. si on lui donne un truc de base, à la limite.

Auteur:  Film Freak [ 08 Déc 2023, 00:20 ]
Sujet du message:  Re: On the rocks (Sofia Coppola - 2020)

Je réduis sans doute malhonnêtement son cinéma à "Pauvres Petites Filles Riches" mais comme ça me parle pas, Les Proies m'avait davantage intéressé.

Auteur:  bmntmp [ 08 Déc 2023, 18:57 ]
Sujet du message:  Re: On the rocks (Sofia Coppola - 2020)

Je vous conseille Paris Can Wait d'Ellie Coppola.
Le pitch : la riche femme, incarnée par Diane Lane, d'un producteur américain (ou la femme d'un riche producteur américain) incarné par Alec Baldwin doit se faire convoyer jusqu'à Paris par un ami français du couple. Pendant le trajet retour, celle-ci va se faire draguer, au fil d'étapes gastronomiques, par une incarnation de l'art de vivre et de la queutardise à la française.
Vu et approuvé par Armond White

c'est ridicule, son soupirant français la surnomme "Brûlée".

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