Le jour des fiançailles de la princesse Chang Ping, fille de l'empereur Chongzhen, le royaume est attaqué par des rebelles. Le seigneur ordonne alors ses deux épouses de se suicider. Il tue ses enfants avant de se donner la mort. Chang Ping survit par miracle à ce massacre. Elle est conduite dans un couvent où son fiancé essaiera de la rejoindre.
Une souffrance.
Je savais qu'il s'agissait de l'adaptation d'un opéra cantonais mais je ne savais pas que Woo avait gardé les chanteurs d'opéra et donc les chansons d'opéra. Le cinéaste a souvent cité Jacques Demy comme influence pour ses chorégraphies de films d'action et je me disais que peut-être ce Princess Chang Ping était son musical et qu'on y verrait les prémices de sa mise en scène virevoltante mais que nenni.
Il y a bien les mêmes 3-4 petits travellings que dans ces deux premiers films de combats pour éviter que cela soit complètement statique (vu qu'ils parlent et chantent la plupart du temps sans bouger) mais ça reste 1h42 de gens qui miaulent/pleurnichent (#jesuispasracistemais) sur fond de percussions dissonantes dans un récit où il n'y a globalement que trois scènes looooongues. Si ce n'était aussi étiré et chiant, je serais presque admiratif du premier acte en temps réel d'une demi-heure (c'est le temps qu'il faut attendre pour en arriver à l'élément déclencheur énoncé par le synopsis plus haut) tout comme je salue le virage à 180° d'un réalisateur après deux films d'arts martiaux. Là, clairement, il met les petits plats dans les grands et c'est pas la même limonade en termes de costumes et de décors. Fini les kimonos noir et blanc et les dojos et paysages désertiques, là c'est la dynastie Ming en grandes pompes.
Mais c'était à la limite du supportable. Dommage parce que la trame en soi n'est pas inintéressante, en vrai c'est un peu Red Cliff avant l'heure.