carrément ils l'ont mis deux fois sur l'affiche le boug
Hando et Davey appartiennent à un gang de skinheads néo-nazis qui multiplient les actes de violence gratuite ou en réaction au développement de la communauté vietnamienne dans leur ville de Footscray, dans la banlieue de Melbourne.
Premier long métrage de Geoffrey Wright qui fit son petit effet à l'époque en Australie mais ne garantit pas vraiment une carrière exceptionnelle à son réalisateur (j'avais vaguement entendu parler de son Cherry Falls et son dernier film, une adaptation contemporaine de Macbeth version gangster avec Sam Worthington, remonte à 2006), Romper Stomper est surtout connu pour avoir révélé Russell Crowe dont c'était seulement le cinquième film (et donc celui qui attira l'attention de Sharon Stone, productrice de Mort ou Vif, et de la directrice de casting de LA Confidential).
Tourné en Super 16, caméra à l'épaule (avec une sorte de filtre bleu tout le long), le film se veut une immersion sans fard au sein d'un groupe de skinheads et le film a parfois quelque chose d'un Orange mécanique réaliste, presque tout aussi violent, et Wright capture ça de façon crue (ça m'a également un peu rappelé le premier Pusher de Refn) mais le scénario s'avère rudimentaire dans sa progression (on n'est ni totalement dans la chronique ni dans une vraie intrigue à proprement parler) et inintéressant dans son triangle amoureux inutile. Il y a vaaaaaguement une ou deux pistes sur les potentielles raisons qui poussent tel ou tel personnage à graviter vers ce genre de milieu mais même American History X, aussi grossier soit-il, était plus pertinent sur la question.
Reste donc Crowe, qui bouffe effectivement déjà un peu l'écran, ses accès de rage tranchant avec sa douce voix le reste du temps.
Et là les frérots, je me lance dans la rétro de fanboy la plus potentiellement décevante qui soit parce qu'a priori, les Crowe que j'ai pas vu sont loin d'être les meilleurs.
