Aussi pompée soit-elle sur celle de Terminator, j'ai toujours eu un faible pour cette affiche simplissime mais avec un look badass typiquement '80s pour Stallone et surtout cette tagline géniale.
Le souci, c'est quand le personnage utilise lui-même la tagline comme une punchline dans le film. On croirait un personnage qui s'autocultifie. Et d'ailleurs, comme toutes ses punchlines et tous ses autres gimmicks, tu sens Stallone au scénario derrière qui pense à chaque fois être en train de créer quelque chose de trop cool (les lunettes et les gants en toutes circonstances, même quand on coupe un morceau d'une part déjà seule dans sa boîte de pizza avec des ciseaux, l'allumette au coin de la bouche, le move de cowboy qui fait tournoyer son flingue sur son doigt après tiré *emoji cringe*) mais c'est juste involontairement parodique.
Certains voudront croire au second degré ou au too much assumé (surtout que Stallone recycle ici ses idées pour Le Flic de Beverly Hills refusées par Paramount parce que trop chères et trop violentes et plus drôles du tout, argument n°1 qui me motivait à voir le film depuis toujours) mais même Commando est plus conscient de soi et décomplexé.
Alors on va essayer de se dire qu'on s'en fout au fond, que tout ça n'est qu'un prétexte à des scènes d'action, et il y a bien dans les fameuses idées trop chères et trop violentes de Stallone quelques choses qui donnent deux courses-poursuites pré-Bad Boys II sympatoches mais ça reste un film d'action Cannon qui allait se faire enterrer par les productions Silver tout juste un an après. Et même Bruckheimer : le film durait plus de 2h et a été raccourci (par l'un des monteurs attitrés de Stallone et ça se sent, c'est Rocky IV-esque) à 87 minutes
pour gagner une séance de peur de se faire rétamer au box office par Top Gun. Du coup, c'est à peine un film, un Dirty Harry '80s plus droitard encore, que même le public de l'époque a reconnu comme foireux.