Les années 1920, pendant la période d’occupation de la Corée par le Japon. Lee Jung-chool, un capitaine de police coréen travaillant pour la police japonaise, doit démanteler un réseau de la résistance coréenne dont il réussit à approcher l’un des leaders, Kim Woo-jin. Les deux hommes que tout oppose – mais qui connaissent chacun la véritable identité de l’autre – vont être amenés à se rapprocher, tout en continuant à dissimuler l’un à l’autre leurs propres desseins.
Contrairement aux films du réalisateurs depuis 2 soeurs, celui-ci est resté inédit en salles chez nous, sans doute parce que le conflit coréo-japonais est virtuellement inconnu des français...mais peut-être aussi parce que c'est un peu chiant comme film.
Visuellement, c'est la grande classe. La photo évolue en teintes léchées de gris et jaunes et marrons et la caméra se meut élégamment, notamment lors des effusions d'action, toujours aussi soignées et virtuoses chez Kim (là où les scènes de tension sont plus basiques). Mais dans l'écriture, ça laisse un peu à désirer.
Les pièces sont là, on devine bien ce que le cinéaste croit faire avec cette dramaturgie mais elle est en réalité très superficielle, les personnages n'étant pas suffisamment développés au-delà de leur fonction pour que le récit puisse réellement prendre aux tripes ou émouvoir. Ça manque de trouble. C'est faussement alambiqué dans le nombre d'acteurs et les différents camps mais il n'y a jamais de vrai dilemme et ça cache mal une histoire somme toute relativement bateau.
Et ça dure 2h20.