Mahanagar en VO
Subrata Mazumdar, modeste employé de banque à Calcutta, a du mal à subvenir aux besoins de sa famille. Enfreignant les traditions, sa femme Arati se décide à chercher du travail et devient représentante en porte à porte.
On reprend la rétro avec le film de la rencontre Ray/Madhabi Mukherjee, un an avant CHARULATA.
Au début j'ai eu du mal à rentrer dedans, la faute notamment à des sous-titres invraisemblables et hyper difficiles à suivre. Et lorsque ça parle parfois en anglais, c'est pas sous-titré et ça reste difficilement compréhensible. Bref.
En dépit de son titre qui fait très CALCUTTA: SYMPHONIE D'UNE GRANDE VILLE, le film est surtout un portrait de famille et de couple assez recentré, où les problèmes conjugaux sont éclairés par la difficulté ou non à trouver du taf, la honte ou non de réclamer de l'argent. C'est du Jean-Marc Moutout ou du Nicolas Silhol avant l'heure.
Les situations sont prometteuses (Arati qui trouve un taf mais doit le cacher, puis doit y renoncer mais doit le récupérer au dernier moment...) mais le film a trop régulièrement tendance à déminer les enjeux: l'enfant fait la tête à sa maman - deux secondes plus tard oh non c'est bon ; le vieux monte un escalier et s'écroule - ah non c'est bon il est indemne... Et les 2h08 ne se justifient pas par rapport à la matière narrative. Trop de redites, de situations rabâchées. Cependant, le film parvient à dresser un constat amer sur "la place de la femme", constante variable d'ajustement de la famille, tout en préservant une fin étonnamment lumineuse et positive. J'ai bien aimé le rôle ambigu du père, avec son obsession de gagner le concours de mots croisés et surtout son sacerdoce à aller gratter de l'argent à ses anciens élèves plutôt qu'autoriser sa belle-fille à travailler.
Bien mais pas son meilleur, malgré comme d'hab quelques plans des plus séduisants.
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