#lesfilmsde12h30delugcdissy
Rentré dans la salle sans rien savoir du film, je savais même pas qu'il était à Cannes au Certain Regard.
Le film est tout simple, il se veut le Before Sunrise français entre Lutz et Viard à la place de Hawke et Delpy. Le résultat est 1h30 de cringe absolu, j'ai quasiment détesté.
Ca commence très mal avec un trope de cinéma que je ne supporte pas, une rencontre, une ellipse et le couple baise direct. Toujours trouvé cette ellipse affreuse, d'une grande lâcheté scénaristique. Alors pour être honnête il y aura beaucoup plus loin dans le film un court flash-back qui revient dessus mais ça ne change rien au fait que j'ai pris le film en grippe direct. Pour ne rien arranger très vite arrive le deuxième problème beaucoup plus global et rédhibitoire, ses dialogues. C'est affreusement bavard mais pour un tel film, prévisible, sauf que les dialogues sont d'une affreuse lourdeur, ça se croit sans doute très profond ou je sais pas quoi mais 1h30 de réflexions sur le couple et l'amour c'est je pense le truc le moins original du monde. Il y a ça et là quelques pointes d'humour mais ça tombe généralement à plat ou ça paraît hors sujet. Le tout enchaînant des péripéties totalement artificielles (le coup du théâtre littéralement impossible niveau horaire, l'horrible scène bien prude et hypocrite du club échangiste...).
L'autre problème qui m'a très vite gêné c'est ce côté comédie bourgeoise. Deux personnes en plein centre de Paris, on ne saura quasiment rien de leurs vies personnelles et professionnelles, de leur niveau social mais ils s'amusent à se jeter leur smartphones à la Seine sans que ça semble les gêner le moins du monde. Plus tard dans le film ils se font voler leurs sacs et leurs vestes sans que ça semble les déranger outre mesure (complètement incompréhensible ça, on sent que Lutz avait l'idée de les rendre "nus" sans portable, sans affaires, débarrassés de tout ce qui les relient à leurs vies quotidiennes mais ça n'a aucun sens). Très vite, forcément il y a une scène de fête dans un gigantesque duplex au coeur de Paris. Les deux personnages sont relativement antipathiques d'ailleurs, entre le perso de Lutz borderline raciste qui ose pas manger ce qu'il y a dans son assiette dans un resto chinois lambda (mais c'est dit dans les dialogues donc faute avouée...), les deux qui volent des fringues à des étudiants, je sais pas il y a un truc qui passe pas avec ces persos trop autocentrés qui n'en peuvent plus de s'écouter parler.
Non vraiment je n'ai rien aimé dans ce film pénible et d'une lourdeur terrible avec cet élément pourtant indispensable qui manque totalement au film : le charme. Ca n'a aucun charme, les personnages ne sont pas sympathiques, on les connaît pas, ils n'ont aucune personnalité, on n'en a rien à foutre s'ils finissent ensemble ou pas. A la fin d'ailleurs Lutz tente un truc qui ne marche pas du tout, que je n'ai tout simplement pas compris
1/6
. Mais c'est objectivement ultra mal fait je serai curieux de savoir si les gens le comprennent ou si c'est moi qui était trop en mode osef et qui n'ait pas prêté attention. 