L'ambassadeur d'un état d'Amérique du Sud, se livre au trafic de drogue avec pour complices un groupe de bourgeois français. Mais chacune de leur tentative de rencontre échoue pour cause de circonstance imprévue.
L'objet du film n'est pas vraiment la bourgeoisie, son titre a été trouvé après qu'il ait été écrit et tourné, même si elle y est en un sens critiquée voire caricaturée dans sa contention des besoins et désirs humains, comme dans tous les films de Buñuel. Sa confrontation avec d'autres classes sociales est traitée (le jardinier en particulier, des militaires, des policiers, etc.)
Il y a beaucoup de joie dans ce que déroule cette imbrication de portraits sociaux et de récits de rêves, de la dérive dans la répétition d'une situation (une tentative de repas interrompue) avec milles variations dans les circonstances de l'interruption, jusqu'au comique absurde, dans une réalisation millimétrée.
Le film est amplement dialogué, dans toutes les scènes ou presque il y a de l'invention jouissive d'un comique très particulier, à la fois hilarant et très sombre dans ses thèmes (nombres d'assassinats, de répression, etc.). On y trouve enfin la recette d'un très bon dry martini !
C'est du 6/6