Hop
Ah la photo te donne envie hein.
Dans Paris suit les aventures sentimentales de deux frères et dessine ainsi le portrait d'une famille dont la devise serait "Prend la peine d'ignorer la tristesse des tiens".
Voilà ce qu'en dit Allociné. Le film s'ouvre sur le narrateur, Garrel, qui s'adresse au spectateur (petit truc décoratif un peu superflu finalement) en se demandant si une histoire d'amour peut valoir la peine de se balancer d'un pont. Ca sera le point de départ de l'un des deux récits mêlés dans le film: d'un côté la dépression de Duris, séparé de sa compagne, de l'autre la grande vadrouille parisienne et nouvelle vague de Garrel qui lève les nanas par douzaine dans la journée.
Le film vaut essentiellement pour sa liberté dans le ton, dans la structure narrative, dans l'interprétation. Ca va te yaourtiser Cambodgia de Kim Wilde ou te raconter un conte pour enfants en intégrale, comme essayer de tenir en équilibre sur ce sommet tremblant entre désespoir rampant et légereté plus lumineuse, quelque chose de très réaliste dans les situations et les relations contrariées entre les personnages - ça se prend moins tragiquement au sérieux qu'un Ma Mère par exemple, qui empilait ses scènes ampoulées jusqu'à l'improbable. Duris, Marchand, Pisier sont parfaits, même Garrel est pour la première fois supportable. Et Honoré n'a pas son pareil pour filmer un dos (enfin si, mais il le fait bien).
Mais ça donne un peu le cafard quand même. Joli film sinon.
4/6
: montée n'importe comment, jeu affecté des comédiens, dialogues surécrits et assez laids... J'ai eu très peur. Vient une deuxième partie en forme d'hommage à la nouvelle vague, légère et vaguement amusante, mais franchement rien de folichon, l'impression diffuse que tout cela est vain et creux...
