Dans le Max Linder anglais, une MILF un peu moche va se taper un nouveau collègue, jeune black bien monté
Plutôt que le pitch d'Allocine qui ment un peu sur la marchandise, j'ai opté pour un résumé plus sincère du dernier film de Sam Mendes. Et oui, car sorti des James Bond, beaucoup ont oublié que l'anglais est un réalisateur raffiné qui arrive à rendre émouvant et poétique le point de départ d'un film de boules. Plutôt que d'opter pour une production Dorcel, qui aurait été piratée, Mendes est produit par Fox Searchlight, ce qui lui donne les moyens de filmer un des lieux de fantasmes de sa jeunesse. Le cinéma qui lui a fait vivre sa cinéphilie et Empire of light est une vraie lettre d'amour à ces endroits et ses employés passionnés par le septième d'art.
On imagine déjà le remake français tourné par Qui-Gon-Jinn, se déroulant au Max Linder, avec des scènes de dragues dans des bars comme le Penty. Mais plus que le gris parisien, Mendes privilégie la douceur et une poésie de bord de mer anglais avec ses mouettes (sans Cantona). Olivia Colman a beau être moche, elle joue bien, et son compagnon Micheal Ward montre de la subtilité dans son jeu, parce qu'en dessous de la ceinture c'est pas trop ça. Bref, le film est tout mignon et séduit dans sa poésie. Par contre, je prédis un bide car pour attirer du chaland en dessous de 65 ans, à part des branleurs comme moi qui ne bossent pas la semaine, c'est chaud.
4/6
