L'histoire d'une fillette extraordinaire à l'imagination débordante qui décide de changer le cours de son destin avec des résultats qui dépassent toutes ses espérances.
Adaptation d'une comédie musicale du West End, je l'avais découverte à Broadway un peu par hasard et j'avais été époustouflé par l'énergie sur scène, avec un cast largement composé d'enfants, l'humour tapageur et les numéros pour la plupart endiablés. Je garde encore un souvenir ébloui et ému de cette soirée qui fut le pinacle de mon séjour à New York. Des années plus tard, les chansons font encore leur apparition dans ma playlist en mode aléatoire et je les connais toutes par coeur, bref je suis un fanzouze éhonté.
Ce qui ressort de cette adaptation, c'est forcément une pointe de déception en redécouvrant ce matériau idéalisé et fantasmé depuis si longtemps. D'autant que le passage à l'écran fait surtout resortir les défauts de l'intrigue, bizarement étirée alors qu'elle tient sur un timbre poste avec du remplissage dans les séquences bibliobus avec les flashbacks/récit de Matilda qui font trop plaqué, et dans la deuxième partie une enfilade d'événements à la va comme-je-te-pousse pas très fluide. Je trouve aussi que la jeune actrice principale manque de charisme et la réalisation toute plate dans un décor tout gris alors qu'il y a moyen d'y aller à fond dans le côté cartoon.
Manque d'inventivité dans la mise en scène des chorégraphie aussi, dès qu'on s'essaie à sortir du choré de groupe dans la cour hyper-cut, c'est du plan séquence dans les couloirs, idée qui revient au moins trois fois. Il y a aussi trois chansons sabrés, dont deux quand même très marrantes, au profit d'une nouvelle toute molle en conclusion. Scandale.
Comme film et comme cast, le film de Danny De Vito est largement plus attachant, mais j'ai quand même bien pris mon pied ici, allant même jusqu'à essayer les deux version VO et VF, et à ma grande satisfaction les chansons en français sonnent très bien et c'est une belle réussite à mon avis si vous souhaitez le voir avec les gosses. Chez moi, ma flipette de fille a lâché l'affaire avec la diabolique chanson de l'alphabet et avant même de voir Miss Trunchbull.
4/6