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The Loneliest Boy in the World (Martin Owen - 2022)
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Auteur:  Müller [ 23 Oct 2022, 21:43 ]
Sujet du message:  The Loneliest Boy in the World (Martin Owen - 2022)

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1987. Oliver, grand orphelin qui vient de perdre sa mère, vit seul dans la maison parentale et passe ses journées à regarder les feuilletons favoris de la défunte pour aller les lui raconter à sa pierre tombale, au cimitière tout proche. Isolé et déconnecté du monde, il est surveillé de près par un binome de travailleurs sociaux. Ils lui annoncent qu'il lui reste quelques jours à peine pour prouver qu'il n'a pas besoin d'un retour en psychiatrie, notamment en leur montrant qu'il est capable de se faire des amis.

Tombé par hasard sur la BA au gré de l'algorythme youtube et séduit par ce qui semblait être un riff bienveillant sur la scène du repas avec les zombies de Braindead, j'ai lancé le truc et ai failli déchanter : malgré la réussite niveau re-création des intérieurs des années 80, ou plutôt ce téléscopage années 50/années 80 comme dans Night of the Creeps (attention, il faut aimer le rose vagin), malgré l'écriture toute en étrangeté délicate autour de ce peronnage radicalement inadapté mais jamais lourdement loufoque, l'exposition dure trop. D'autant plus que la BA vend tout ce qui suit l'élément perturbateur qui tarde donc à arriver.

Mais une fois que ça a dérapé, on bascule dans du pur réalisme magique bien intentionné, sans ostentation ni vulgarité, plan-plan mais touchant. Réalisme magique donc peu, voire pas d'ambiguité niveau "est-ce qu'il hallucine ou rêve le tout ?", mais une douce exploration du repli sur soi comme évitement du deuil et sur l'amitié hors des clous, ainsi qu'une aisance de la part de Martin Owen (filmo cheloue, au passage) à suivre l'idée centrale sans s'encombrer du cahier des charges ni sombrer dans les clichés de la comédie horrifique (même si l'inévitable slapstick ne vole pas haut).

Trop long, donc, mais une liberté prise avec les contraintes du concept et une absence de cynisme qui élèvent les éléments les plus convenus au rang de petit conte. Après, ça reste du DTV de luxe dans la veine eightiesploitation post Hobo with a Shotgun, Mandy ou plus récemment Psycho Goreman, un sous-genre en marge de la grosse machine Stranger Things et plus sous influence Troma que Amblin. Plutôt bonne surprise, après ce que j'ai vu dernièrement.

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