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Nathalie Adler est en mission pour l'Union Européenne en Sicile. Elle est chargée d'organiser la prochaine visite de Macron et Merkel dans un camp de migrants. Son fil Albert, militant engagé, arrive sans prévenir alors qu'ils sont en froid.
N'ayant vu aucun film du bonhomme, j'ai voulu tenter et bien mal m'en a pris. Le pitch est pourtant séduisant avec un sujet rarement traité au cinéma qu'est la gestion par les bureaucrates de l'UE des camps de migrants et tout le cirque politique autour. Le film convainc plutôt dans sa première demi-heure. Baier traite son sujet comme une comédie italienne et il y a une fantaisie qui irrigue le film et fonctionne. Même les idées les plus invraisemblables (la météorite) passent comme une lettre à la poste. Après le souci, c'est que le film a constamment le cul entre deux chaises. Baier est tiraillé entre l'histoire des "retrouvailles" entre la mère et son fils et la dénonciation de l'UE. Il y a deux films en un dans cette dérive des continents et à force de vouloir courir deux lapins à la fois, Baier n'en attrape aucun. A l'écran, le résultat est superficiel.
C'est dommage car le film reste plaisant à regarder dans sa fantaisie et il y a la présence érotique d'une cougar allemande blonde qui apporte un joli vent de fraicheur. La dérive des continents (au sud) est un film où on sourit beaucoup, agréable à traverser, mais oublié le lendemain. Le résultat est frustrant, tellement il y avait mieux à faire sur un sujet aussi ambitieux. Le mariage entre crise humanitaire et crise familiale ne fonctionne pas.
2-3/6