Leche, Seb et Javi traînent avant de rentrer. Un faux pas du mauvais pied et 24 heures à tester les effets des dérèglements du hasard : les amours de l'un, les examens de l'autre, les rencontres farfelues du troisième. Une chronique désinvolte où les décisions se jouent par l'absurde à défaut de pouvoir ou de vouloir trouver sa place.
J'avais bien aimé 3, chronique d'une famille singulière de Stoll, le genre de comédie qui sur une intrigue minimaliste, dresse des tranches de vie assez drôles. Pour ce premier film du cinéaste uruguayen, et de son compère Rebella qui a mis fin à ses jours en 2006, on est un peu dans le même style. En 90 minutes, pas vraiment d'intrigue, il nous sera décrit le quotidien de 3 jeunes branleurs à Montevideo. Ce que cherche Stoll et Rebella, c'est plus le côté feel good avec l'immersion dans ce voisinage et la petite bande de potes. On pense un peu à un Clerks made in Uruguay, pour le noir et blanc, la légèreté et l'ambiance branlo-je-m'en-foutiste.
Et puis c'est vraiment stylé et il ressort du film une fantaisie et un esprit de camaraderie bienvenus. On est un peu dans nos chaussons dans le sens qu'on s'attache à ce petit monde et qu'on a vraiment l'impression de passer 90 minutes avec des potes. Et l'humour fait mouche, ce qui rend 25 watts très agréable à regarder, au point qu'on est assez surpris de voir arriver la fin. Bref, film sans prétentions sur lequel souffle un sympathique vent de liberté.
3-4/6