David s'évade d'une prison ou il est torturé. Il s'échappe et n'a de cesse de fuir ceux qui le poursuivent. Sur son chemin, il rencontre un couple, Thomas et Julia, néoruraux qui décident de lui venir en aide. Thomas est subjugué par Thomas qui le sort de la monotonie de sa vie alors que son attitude inquiète Julia. David est il poursuivi car il est détenteur d'un secret d'état ou est il un fou en cavale ?
Décidément la filmographie de Robert Enrico mérite d'être explorée. Je savais déjà que j'adorais les Grandes gueules, rare hommage français réussi aux westerns mais je connaissais pas ou peu le reste de son œuvre.
J'ai découvert le film en cherchant des films avec Philippe Noiret, acteur français comme on en fait plus. Je tombe sur l'affiche de ce long métrage. Intrigué par la présence aussi de Trintignant et la belle Marlène Jobert, je lance le film dans l'expectative. Le film est un sacré choc. Un film malaisant qui reste longtemps en mémoire.
Le film mélange film d'espionnage, théorie du complot le tout baignant dans un profond nihilisme. Le couple Noiret et Jobert qui semblait vivre en osmose loin de la ville va exploser face à l'arrivée de Trintignant. Nous sommes comme le couple constamment entre attirance et rejet pour ce personnage peu aimable mais dont l'étrangeté fascine. Est il fou ? Est il réellement menacé par la détention d'un secret d'état tel qu'il ne peut l'évoquer sans entrainer les autres dans la mort ? Les gens qui le poursuivent sont ils là pour le tuer ou on contraire le sauver de sa folie ?
La photo alterne les teintes rouges pour la folie et celles grises-bleutées rassurantes du couple.
Le film est de plus en plus étouffant. les cadres tantôt serrés sur les visages ou filmant entre les arbres presque flous pour faire ressentir la danger. Noiret est prêt à tout pour sauver Trintignant. Jobert aussi pour le faire fuir ou le faire détester par son mari. Le spectateur est en plein doute jusqu'à l'uppercut final.
Soulignons la superbe partition méconnue de Morricone.