Les Weintrib forment un couple ordinaire de New-yorkais. Amanda travaille sans relâche a sa galerie d'art, tandis que Lenny est journaliste sportif. Sous la pression d'Amanda, Lenny se résout à adopter un enfant, Max, qui au fil des années se révèle aussi délicieux que doué.
Pris dans la routine du couple et du travail, Lenny se demande de plus en plus à quoi peuvent ressembler les parents naturels de l'enfant qu'il élève. Et le voilà qui se lance sur les traces de celle qui a donné le jour à son fils.
Après avoir beaucoup apprécié Zelig, j'étais curieux de voir ce qu'allait donner un Allen plus classique, c'est à dire dans sa veine nombriliste, jazzy, et sur-écrite. Et à ma grande surprise, c'est plutôt bien passé, parce que celui-ci est très drôle, désamorce sa psychanalyse de comptoir par l'introduction dans le réel d'acteurs de théâtre classique (et ça marche très bien), et parvient à faire exister ses personnages au-delà de la seule figure (souvent casse-couilles) d'Allen (la scène que j'ai préférée, c'est Rapaport et Sorvino au restaurant, qui se racontent leurs rêves).
Ca reste néanmoins assez inconséquent, Allen ne sachant pas du tout finir son film (ce n'est pas parce qu'on reconnaît en voix-off qu'il y a un deus ex machina que ça rend le truc plus convainquant) avec une tentative bancale de restaurer l'ordre alors que c'est dans son versant le plus chaotique que le film est le plus réussi, et on se demande quand même, après coup, à quoi tout ça a bien pu servir.
Cela dit, on voit pas le temps passer, c'est enlevé et bien joué, et il y a un optimisme sous-jacent vivifiant qui porte l'ensemble.
4/6