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Babel (Alejandro González Iñárritu - 2006)
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Auteur:  Blissfully [ 14 Nov 2006, 22:01 ]
Sujet du message: 

Mufti a écrit:
Nettement oui, chaque histoire prise independamment n'aurait pas la force des autres venues l'epauler.


Je suis d'accord avec ça, je trouve qu'elles se complètent comme elles s'enrichissent sur le thème d'incommunicabilité qu'aborde le film. Sur la peur ressentie par les touristes arrêtés dans le village marocain comme celle ressentie par les mecs japonais lorsqu'ils abordent Chieko et sa copine, et les réactions différentes qui en résultent, sur l'impossibilité de communiquer vue à travers le microscope d'un couple qui s'étiole comme de la frontière entre Mexique et Etats-Unis. Sans que ça ne fasse compilation artificielle.

Dit comme ça, le grand truc de l'incommunicabilité, ça sent comme de la poudre de perlimpimpin (perlin-pimpin? pairlain-peinpein?) qu'on te tartine dans 12.000 films actuellement (les mêmes reproches de lourdeur démonstrative ont été faits à Collision), ce qui fait la différence pour moi c'est le talent d'Inarritu et d'Arriaga. La justesse de personnages comme celui de la Japonaise ou de la Mexicaine, qui sont des bijoux. Ou la justesse de situations comme la façon de peindre le désert marocain ou la ville grouillante japonaise. Je trouve le film authentique, subtil et intelligent par rapport à ça. Emotionnellement, même si j'aime beaucoup le film, je suis resté plus en retrait à un 21 grammes par exemple. Ici je trouve qu'Inarritu arrive à développer une empathie forte pour ses personnages, lorsque Chieko boit le whisky et prend sa petite pastille, j'ai l'impression d'être une japonaise sourde muette, d'être sur sa balançoire, de ressentir la même euphorie, d'être dans la boite au même moment. Ca reste un point de vue personnel mais du coup je trouve le film riche émotionnellement, même si le ton reste plus sec que mélodramatique.

Et je ne ressens jamais le poids de la mécanique. J'ai pas le sentiment que le film aie besoin de lancer une chanson de Dido et faire des travellings latéraux sur ses personnages qui auront tous la tête penchée à droite pour comprendre leur mal-être. Ca passe autrement. Après je comprends qu'on bloque, comme, dans un tout autre registre, qu'on ne soit pas ému pour le Ang Lee, parce que ça reste assez retenu à mon sens.

Auteur:  Le Pingouin [ 14 Nov 2006, 22:54 ]
Sujet du message: 

Blissfully a écrit:
Parce que ça reste assez retenu à mon sens.


C'est ce que j'aime dans le film, cette retenue des personnages qui finissent pas craquer, cette cohésion des trois (le mari, la nounou, l'adolescente), vivant dans un exil personnel, émotif, géographique ou physique, trois personnes qui ont fuit et qui au final s'ouvrent aux autres, dans la colère, les larmes, mais l'espace d'un instant, avant de redevenir ce qu'ils sont. Ces minis crises, c'est entre autre la force du film.


100% d'accord avec ce que tu as écrit. Le film vieillit terriblement bien, je peux pas y repenser sans émotion.

Auteur:  Noony [ 14 Nov 2006, 23:16 ]
Sujet du message: 

Je ne peux qu'abonder à ce qu'écrit Bliss. Malgré cela, et après plusieurs mois (1 seule vision), j'ai toujours ce gout dans la bouche d'inachevé. Cette sensation que la mécanique s'enraye quand il s'agit de relier l'histoire japonaise avec le reste. Le "gadget" (no offense) du scenario se voit trop sur cette photo visiblement mal truquée du chasseur japonais et de son guide marocain. Et surtout cet optimisme final qui me gêne un peu. L'humanité n'a aucune chance
et c'est la japonaise qui doit sauter
.

Après, le film est véritablement brillant dans sa mise en scène et dans son montage. Mais comme le dit le monde, il était probablement temps qu'Arriaga et Inaritu se séparent pour que le second puisse réellement s'envoler vers autre chose.

Auteur:  Karloff [ 15 Nov 2006, 00:22 ]
Sujet du message: 

Je ne vois pas du tout la fin comme ça... sinon Inarritu clôt sa trilogie et va désormais vers de nouveaux horizons !

Auteur:  Marouxel [ 15 Nov 2006, 08:56 ]
Sujet du message: 

Citation:
et c'est la fille de Taste of Tea, bien sûr !!!


Tu penses à laquelle? Parce que je crois que non pas du tout, pas parmi les personnages principaux en tout cas ou alors j'ai un oubli.

Auteur:  Karloff [ 15 Nov 2006, 09:35 ]
Sujet du message: 

celle dont est amoureux le garçon

Auteur:  Marouxel [ 15 Nov 2006, 21:23 ]
Sujet du message: 

Je sais qu'ils se ressemblent tous mais quand même!

http://www.allocine.fr/personne/fichepe ... 19449.html

http://www.allocine.fr/personne/fichepe ... 54078.html


Les deux sont gratifiées de photos pas vraiment flatteuses...

Auteur:  Karloff [ 15 Nov 2006, 22:18 ]
Sujet du message: 

lol les photos

sinon

http://www.imdb.com/title/tt0413893/fullcredits

Auteur:  Marouxel [ 16 Nov 2006, 08:47 ]
Sujet du message: 

Oui j'avais vu, elle doit jouer un tout petit rôle.

Auteur:  Arnotte [ 17 Nov 2006, 14:20 ]
Sujet du message: 

Entendre trop de bien (ou de mal) sur un film m'effraie toujours un peu... Ah, que je suis content d'avoir aimé! :)

Pour moi aussi, Babel fut une séance mémorable, prenante, marquante... J'en suis ressorti tout groggy, pantois d'admiration devant le talent inoui (et on ne peut plus confirmé) de Alejandro Gonzalez Inarritu qui signe certainement sa plus belle mise en scène, époustouflé par la profonde beauté (visuelle et thématique) de l'oeuvre, émerveillé par ce grand moment de cinéma, ou plutôt cette foule d'innombrables petits "moments de cinéma" tels que je les aime, quels qu'ils soient (et une masse de scènes/détails mémorables me reviennent en tête). Il y a dans le regard (la caméra) d'Inarritu cette magnifique authenticité qui nous montre le "vrai".
Alors oui, on sent peut-être la "perf" au niveau des connections des intrigues, mais l'ambition du film est ailleurs, que ce soit dans ses visions (universelles) de l'incommunicabilité des êtres, de la peur face à l'étranger, et bien sûr de cette fameuse loi du "butterfly effect" que le réalisateur maîtrise si bien avec son scénariste. Quant à la structure, ils ont évidemment bien fait de ne pas tout éclater comme dans 21 Grams, et de garder cette simple alternance, d'une saisissante fluidité. La fresque est somptueuse, et la partie japonaise ne fait absolument pas tache - comme j'ai pu le lire ici et là - bien au contraire. Le travail de montage, oscarisable, contribue forcément énormément à cette réussite.
Au niveau "kleenex power", le côté "retenu" malgré tout est plus bienvenu que les légers excès lacrymogènes de 21 Grams). Emouvant, Babel l'est assurément, mais d'une manière globale. On en sort bouleversé, point. On ne veut pas nous faire pleurer à tout prix. Pas de tire-larmes, juste des brise-coeurs. Et c'est bien.
Soulignons pour le plaisir la qualité de tous les acteurs, sans exception, le retour - enfin - du Brad Pitt tel que je l'aime (écorché), le travail exceptionnel sur le son, la parfaite direction musicale (et l'électrochoc Iguazu)...

Babel est un film monumental. Avec un titre pareil, comment aurait-il pu en être autrement? :)

Un des tout grands moments de l'année.

PS: Je crois que Amores Perros reste mon préféré, mais bon le film doit vieillir (pas de souci) et j'ai déjà envie de le revoir.

1. Amores Perros 6/6
2. Babel 6/6
3. 21 Grams 5/6

Joli carton.

Auteur:  spaltacous [ 17 Nov 2006, 19:48 ]
Sujet du message: 

Je sors du film (à vrai dire je suis jamais entrer dedans), et franchement ça a été 2h15 d'emmerdement pas croyable. C'est aussi nul que Collision (encore celui-là était hilarant par moments). C'est vide, y'a rien à retenir au niveau de la mise en scène (seul le premier plan qui m'a fait croire que ça allait être un bon film), c'est filmer avec les pieds, les acteurs ne servent à rien parce qu'on a pas le temps de s'attacher à eux avec ces micro scènes de 5min... L'utilisation du son est bidon, et cette partie de Tokyo, mais pitié, sortez moi de là!!! Il aurait mieux fait de pas en mettre du tout, ça aurait pu peut-être apporté un petit quelque chose... Enfin tout ça ne mène à rien et c'est putassier plus qu'autre chose.

Auteur:  Z [ 17 Nov 2006, 20:27 ]
Sujet du message: 

Arnotte a écrit:
Babel est un film monumental. Avec un titre pareil, comment aurait-il pu en être autrement? :)


Euh... il y avait quand même moyen...

http://french.imdb.com/title/tt0118664/

Auteur:  Le Pingouin [ 18 Nov 2006, 07:25 ]
Sujet du message: 

spaltacous a écrit:
Je sors du film (à vrai dire je suis jamais entrer dedans), et franchement ça a été 2h15 d'emmerdement pas croyable. C'est aussi nul que Collision (encore celui-là était hilarant par moments). C'est vide, y'a rien à retenir au niveau de la mise en scène (seul le premier plan qui m'a fait croire que ça allait être un bon film), c'est filmer avec les pieds, les acteurs ne servent à rien parce qu'on a pas le temps de s'attacher à eux avec ces micro scènes de 5min... L'utilisation du son est bidon, et cette partie de Tokyo, mais pitié, sortez moi de là!!! Il aurait mieux fait de pas en mettre du tout, ça aurait pu peut-être apporté un petit quelque chose... Enfin tout ça ne mène à rien et c'est putassier plus qu'autre chose.


Cool!!! Maintenant va mourir dans un coin!!! Et essaye de faire ça proprement, genre pendaison.

Auteur:  Ozymandias [ 19 Nov 2006, 11:10 ]
Sujet du message: 

Pour moi, le deuxième chef d'oeuvre de cette année avec Le Nouveau Monde. Ca m'a profondément touché/parlé/remué. J'ai trouvé la mise en scène en symbiose totale avec le discours. C'est absolument magnifique, bourré de sens. Je n'accrochais pas totalement à 21 grammes. Là je suis vendu totalement au film.

6/6

Auteur:  Karloff [ 19 Nov 2006, 13:30 ]
Sujet du message: 

Dasn mes bras, vieux fou !

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