L'enchaînement impitoyable des évènements, que ne vient rompre que la scène, incroyablement douce et tendre (un des plus beaux portraits de couples que j'aie jamais vus!), de la sieste sous l'arbre...

C'est marrant parce que je sens bien que le film est plus mineur que Chiens de paille, en ce qu'il est moins rigoureux, moins parfait. Bizarrement, cette imperfection, ce côté parfois un peu "bâclé" (le mot n'est pas bon) de la narration, qui va un peu ans tous les sens, m'accroche pas mal, donne une étrangeté générale, un aspect presque erratique, en tout cas imprévisible, notamment du point de vue caractérisation des personnages. Rarement vu personnages si "comportementalement" instables, incernables, et du coup fascinants. Rarement vu un film courir si simplement vers la folie, comme si les choses, pourtant improbables, allaient d'elles-mêmes pourtant...