Vie de Fanny Brice, célèbre comédienne et comique du début du 20e siècle. On assiste à son ascension vers la gloire grâce aux Ziegfeld Follies, la carrière qu'elle eut ensuite et sa vie personnelle, particulièrement sa relation avec Nick Arnstein.
Je ne savais rien du film.
Je ne savais pas qu'il s'agissait d'un biopic (très) romancé d'une comédienne des années 10.
Et je ne savais pas que Barbra Streisand était drôle.
En fait, je ne la connais qu'au travers de l'image que la pop culture renvoie d'elle depuis des années, toutes ces références entendues dans des films et sitcoms, faisant d'elle une brailleuse moche et casse-couilles. Certes, je l'avais déjà vu et apprécié dans un registre comique avec...Mon beau-mère, mes parents et moi, qui est d'ailleurs, avec sa suite, le seul autre film d'elle que j'ai vu sur les 19 (!) qu'elle a fait, mais je ne me doutais pas que c'est la comédie (certes musicale) qui l'avait vu émerger.
Parce que le film vaut principalement pour elle, pour cette découverte d'une jeune actrice excellente, à des kilomètres de l'image que je m'en faisais donc, dont l'héroïne apporte de la fraîcheur au genre non seulement via son humour mais également son judaïsme.
Et effectivement, comme dans le film, elle a beau ne pas correspondre aux canons de beauté, on tombe sous son charme face à ce timing comique. Et elle chante bien aussi.
Malheureusement, après une première moitié attachante, justement dans le parcours ascendant d'une femme tellement complexée par son apparence qu'elle tourne tout en dérision, le récit tombe dans une histoire de couple plus bateau, avec Monsieur qui n'est pas assez présent et qui se laisse trop avoir par ses vices. Omar Sharif est très classe mais bon...
Reste le très beau scope de Wyler, qui ne s'occupe d'ailleurs pas des numéros musicaux, laissés à Herbert Ross et que j'ai déjà plus ou moins oublié, à l'exception des plans à l'hélico lors de "Don't Rain On My Parade".