Joe vit à Glasgow. Il est au chômage depuis trop longtemps. Son existence était un enfer à cause de l'alcool et, peu à peu, il a perdu contact avec la société. Pourtant, après des années passées à boire, Joe a surpris tout ceux qui le fréquentaient encore. Il a arrêté de boire et a retrouvé son énergie, qu'il met désormais au service d'une équipe de football amateur. Un jour, en se rendant au domicile de l'un des joueurs, il fait la connaissance de Sarah, une assistante sociale, dont il s'éprend aussitôt.
Ne connaissant finalement assez peu Loach, je m’attendais à un film social sur les laissés pour compte du système britannique avec un vague aspect comédie / feel good movie (je sais pas pourquoi, peut-être cette affiche que j’avais en tête, ou cette période où tout film britannique était assimilé / vendu sur la base de Full Monty), et si la trame sociétale est bien là, il s’agit d'un drame, avec un mélange de love story et de film de gangsters miteux.
Et sans vouloir être trop sévère je trouve le tout un peu mal agencé… Si l’histoire d’amour est belle et donne ces meilleurs moments au film (les confessions de Joe, son histoire qui le rattrape, l’injustice de pouvoir vivre sa deuxième chance de par son milieu social) avec un Peter Mulan royal (le mec est plus jeune que moi aujourd’hui mais on dirait qu’il a 58 ans), je trouve la partie gangster / délinquance vraiment faiblarde (on a déjà ça en mieux ailleurs) et au final le tout ne dit pas grand-chose du climat social dont on imagine que Loach voudrait faire une peinture. Par exemple, le couple de toxicos, on est en plein dans le cliché, et on évite de peu le misérabilisme.
Après ça reste agréable à suivre avec des détails qui calent une ambiance comme cette équipe de foot qui porte des maillots de la RFA, des bonnes gueules de seconds rôles comme Gary Lewis et David Hayman, mais c’est un peu tout ça pour ça au final.