Deuxième film de Baxley après Action Jackson, on le trouve aussi sous son titre original de Dark Angel, modifié pour une sombre histoire de doublon.
Carl Weathers est remplacé par Dolph Lundgren dans un de ses rôles les plus zen compte tenu des circonstances : son co-équipier se fait descendre dès le début par les White Boys, un gang de "criminels yuppies" en costards qui roulent en voitures de sport et ont leur QG dans un gratte-ciel très corporate; un alien de 2m50 tue des gens avec un disque magnétique qui égorge en série ou en leur injectant de l'héroïne avant de leur perforer le cerveau pour récolter leurs endorphines et alimenter le trafic spatial; un agent du FBI procédurier et arrogant qu'on lui impose comme co-équipier aux allégeances douteuses. Le tout co-écrit par David Koepp (Jurassic Park, entre autres).
Plus franchement axé buddy-movie que le film précédent de Baxley, genre dont les poncifs sont déjà bien ancrés en 1990, I Come in Peace ne démérite pas totalement grace à de bons dialogues et se démarque très légèrement par ses sursauts SF, une certaine brutalité, la part belle laissée à Dolph Lundgren pour montrer autre chose que la froideur soviétique de Rocky V ou Red Scorpion et les penchants du réalisateur pour les situations et idées absurdes : notamment les White Boys, sous-exploités malgré leur entrée en matière et les quelques passages dans leur QG, dignes d'un vieux James Bond. On effleure aussi un versant conspi à la X Files avec le FBI, expédié en un coup de feu.
Le combat final, paresseux, devient carrément ridicule avec cette séquence où Dolph Lundgren se contente de gigoter au sol en se cramponnant à un câble perforant déployé par l'alien. Digne d'une attaque de serpent dans un film des années 30.
Lundgren ayant eu son lot de films solo avant et après contrairement à Carl Weathers, I Come in Peace n'a pas cette aura "d'accident" qui fait le charme d'Action Jackson, et sa beauferie est trop tamisée pour être vraiment marquante. Curiosité sympa d'un genre en effacement.