L'intrigue se déroule en Angleterre dans les années 1990. Aya, orpheline âgée de 10 ans, est adoptée et emmenée de son foyer par un étrange duo qui prend en charge sa vie et son éducation.
Merci à Netflix et au Covid de sortir le dernier Ghibli car ça m'aurait fait bien mal de payer deux places au ciné pour ce qui n'est qu'un simple téléfilm au Japon. Et à raison, le passage à la 3D du dernier studio maître dans l'anim traditionnnelle fait blémir. Dans la rigidité des personnages, la froideur de l'éclairage et des textures, il y a au moins 20 ans de retard.
Pas vu la Colline aux Coquelicots, mais comme Terremer ce film semble reprendre tous les éléments du père (on est ici dans un mix de Kiki et du Château ambulant) en réduisant le tout avec un minimalisme radical voire suicidaire, l'espace, les enjeux, l'univers, les persos, les décors dépouillés, les péripéties tout est réduit au minuscule, refusant tout appel à l'aventure. Passé l'intro assez enlevée (seule scène d'action du film) promettant une mythologie improbable de rock et de sorcellerie, on se retrouve vite enfermé dans un drame en trois pièces+cuisine, littéralement, et les quelques promesses d'ailleurs nous sont rapidemement arrachées. Et quand enfin l'histoire semble démarrer, le générique de fin claque comme un coup de fouet, m'ayant fait littéralement sursauter, wtf y'a une suite prévue ou quoi?
Pourquoi ai-je quand même passé un bon moment? Parce que ça a le mérite d'être court et l'excellent personnage de Mandrake (sorcier irascible au coeur tendre, écrivain médiocre et nostalgique) vient relever la sauce, faut-il y voir un portrait du père Miyazaki ou de Goro lui-même? En plus, je suis toujours client de ces histoires d'émancipation et je me suis quand même bookmarké la musique d'intro ce matin, mais c'est vraiment à réserver aux fans.
