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Muriel (P.J. Hogan, 1994)
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Auteur:  Jerónimo [ 18 Nov 2021, 13:07 ]
Sujet du message:  Muriel (P.J. Hogan, 1994)

Muriel, boulotte de vingt-trois ans, maladroite et ridicule, tête de Turc de ses copines, étouffée par sa famille, attend le prince charmant en écoutant ABBA et en feuilletant des catalogues de robes de mariée dans une ennuyeuse petite station balnéaire. Jusqu’au jour où elle rencontre Rhonda…

En VO c’est Muriel's Wedding. Et je m’étais engagé à voir le film et à poster une critique en guise de pot-de-vin envers Castorp lors d’un quizz… Et c’est une bonne surprise. Je savais que le film existait, je crois même me rappeler de bonnes critiques à l’époque, genre un peu la comédie romantique anglo-saxonne du moment dans la foulée de Quatre mariages et un enterrement.

Et au final c’est plutôt un coming of age féminin, dont la première surprise tient au ton général. Même si la comédie y a une vraie place, celle-ci tient aussi par une ironie presque constante (et parfois un peu facile et désuète aujourd’hui) sur les normes sociales et la réussite, mais surtout le film sait se faire très cru dans sa tonalité dramatique.

Le personnage de la mère est à ce titre bouleversant (ses bugs et réponses automatiques au début du film en disent tellement long) et un peu sursignifiant sur la longueur (tout comme la famille, sorte de tribu Groseille à l’australienne) et conduira à une conclusion assez jusqu’au-boutiste que je n’avais pas vraiment vu venir dans sa noirceur.

Et même si certains arcs sont un peu trop abusés
le cancer de Rhonda et sa moelle épinière

le film arrive à développer une empathie constante pour ses persos principaux (tout en étant intransigeant de lucidité envers les mensonges que l’héroïne s’inflige, ce qui permet d’éviter d’être superficiel) et transmet une énergie communicative qui font que ça passe comme un charme et que ça permet des décalages dramatiques qui apportent une profondeur au propos du film, en inversant les clichés et en gardant une humanité aux personnages secondaires
le beau gosse nageur n’est pas totalement sans cœur, l’amoureux éconduit (dont je m’attendais à un retour à la fin) est émouvant)

ce qui en fait une œuvre au propos abouti et mature, et une belle histoire d’amitié.

Une chouette découverte.

Auteur:  Castorp [ 18 Nov 2021, 13:24 ]
Sujet du message:  Re: Muriel (P.J. Hogan, 1994)

Voilà, tu as tout dit. :D

Merci de l'avoir vu, c'est cool.

Auteur:  Mr Degryse [ 18 Nov 2021, 14:04 ]
Sujet du message:  Re: Muriel (P.J. Hogan, 1994)

Tu me donnes envie de le revoir

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