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Dikkenek (Olivier Van Hoofstadt - 2006)
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Auteur:  Zad [ 16 Mai 2006, 21:17 ]
Sujet du message:  Dikkenek (Olivier Van Hoofstadt - 2006)

JC et Stef sont des amis d'enfance. Inséparables.
JC est LE dikkenek belge, un donneur de leçon à cinq balles, un moralisateur, un tombeur de minettes, bref une grande gueule intégrale, coiffé comme un peigne.
Stef est tout le contraire. Il cherche le Grand Amour, mais vu qu'il ne bouge pas de son lit, il va avoir du mal à trouver.
JC lui explique donc la méthode : faire un sans-faute du point A jusqu'au point G.
Entre ces deux points, JC et Stef vont croiser : Claudy, le directeur des abattoirs d'Anderlecht et photographe amateur (de chair fraîche), Greg, un bébé-manager vissé à son portable, Natacha, une nymphette désoeuvrée, Fabienne, une pauvre petite fille de riches, Nadine, une institutrice qui préfère la schnouf aux tables de multiplication, ainsi que Laurence, une commissaire de police fâchée avec les conjugaisons, qui ponctue ses phrases à coups de gros calibre.


merci allociné, parce qu'il serait impossible de résumer de mémoire, tant le film se contrefout de sa linéarité, préférant s'attacher à réussir chaque scène en tant qu'unité comique close. Procédé casse-gueule, la vignette, qui ici bizarrement fonctionne. Traité comme un film choral, genre Short Cuts chez les gros Johnny du plat-pays, Dikkenek fait s'entrecroiser ses personnages plus stupides les uns que les autres, dans les sphères d'activité de leur connerie...

Et bizarrement, ça marche! Du moins, pour l'amateur de belgeries. Car il faut goûter aux subtilités linguistiques du bon gros accent au couteau, à l'humour social ultra-noir (spécialité de la comédie belge), aux personnages cons comme la lune, racistes, bêtes et méchants.

Dommage que la satire sociale, qui suinte de plusieurs scènes limite dérangeantes (un truc sur le GHB, par ex, ou encore les scènes au commissariat), soit évincé par une vague intrigue sentimentale dont on se contrefout. D'ailleurs, et c'est assez représentatif du film, on s'attache davantage aux personnages secondaires (Rénier génial d'autodérision en tête à claques, l'hilarant François Damiens, ou encore Florence Foresti, qui mériteraient tous un spin off -- et même Catherine Jacob, dans un rôle encore plus secondaire) que les soi-disant persos principaux (Pinon assez décevant, Cotillard qui, après une excellente première scène, n'a plus rien d'intéressant à jouer, Mélanie Laurent certes mimi, mais c'est tout --- heureusement Jean-Luc Couchard assure en teigne ultra-violente).

Bref : des moments d'anthologie, des grosses barres sur certains trucs vraiment cintrés, mais une ambition narrative discutable.

Côté mise en scène, efficace sans m'as-tu-vu, et pas -- comme je le craignais -- trop télévision.

4/6 du coeur, qui ne sera sans doute pas partagé par tous...
Récommandé au moins à Ced, en tout cas...

Auteur:  Zad [ 14 Juin 2006, 17:27 ]
Sujet du message: 

yop : http://www.filmdeculte.com/film/film.php?id=1544

JC est le parfait exemple du Dikkenek belge: frimeur, grande-gueule, Mr. Je-sais-tout. Il ne voit son rêve d'une belle vie sur une plage ensoleillée qu'à travers la vitrine d'une agence de voyages, alors il se contente de donner des leçons à tout le monde. JC est aussi un tombeur hors pair, ce qui n'est pas le cas de Stef, son ami de toujours. Tandis que les blagues, la baise, la baston et le vol de voitures, apportent à JC le bonheur quotidien, la bonne humeur permanente de Stef n'est qu'une façade qui cache son malaise existentiel.


NOS BEAUFS



Tandis que la comédie française — avec deux exceptions notoires: OSS117 et Palais royal! — ne sait que faire de ses beaufs encombrants, le cinéma belge, jamais dernier sur le front de l'autodérision, accouche, avec Dikkenek ("gros cou" en VF), film choral en apnée chez les gros Johnny, d'un tapageur monstre bas du front. Et, du même coup, donne une leçon de sémantique, réaffirmant l'élémentaire ligne de démarcation entre, d'une part, la paillardise (complaisance à nichons et bob Ricard) et, d'autre part, la satire (pavé dans la mare de la connerie). On ne fera pas l'erreur d'ériger une statue au premier long d'Olivier Van Hoofstadt, en aucun cas irréprochable (à lui aussi, par exemple, le regrettable virus du premier rôle féminin creux, mais libidineux, prétexte à une inutile romance). On tient toutefois à en reconnaître les vertus zygomatiques et, surtout, à en préciser la source: là où la comédie française ne jure, dans le sillage du petit maître fort déclinant Veber, que par le rythme, le rythme et encore le rythme, s'engluant dans des typologies narratives éculées et banales, ou courant vainement après une certaine efficacité à l'américaine, Dikkenek fait office de piqûre de rappel bienvenue.


LA MÉCHANCETÉ DANS LA JOIE


Un autre humour est donc possible, qu'il serait trop facile de limiter à sa belgitude: vachard, acéré, offensif — en un mot méchant. Quelle comédie française oserait faire visiter un musée du crash à une orpheline de la route scarifiée? Laquelle, encore, traiterait du GHB sur le mode, décomplexé, de l'humour noir? De la misère sociale? Du racisme ordinaire? De la violence? De la malbouffe? Et tout cela sans se soucier de la seule "valeur dramatique" de la chose, démarche étouffante à tout le moins? Sans craindre de décoiffer ou de donner le mauvais rôle à ses stars (les têtes d'affiches, de Marion Cotillard à Jérémie Régnier, en passant par les géniaux François Damiens et Florence Foresti, étant ici malmenées sans ménagement et se lâchant avec jubilation)? Toutes questions déjà posées et globalement restées sans suite, au temps où Benoît Poelvoorde donnait la très wallonne recette du petit Grégory. Ironie de l'affaire, c'est à Luc Besson, producteur — une fois n'est pas coutume — avisé, qu'on doit la leçon du jour.

Auteur:  Noony [ 27 Juin 2006, 09:02 ]
Sujet du message: 

Yeah.

C'est crade, c'est puant, c'est belge. Mais c'est totalement fou. C'est formellement et fondamenetalement barré à un point inimaginable. Ca part dans tous les sens et ça fait mouche la plupart du temps. Ca fait du bien de voir une comédie qui sort totalement des sentiers battus et qui fait voler en éclat la structure narrative classique.

Grosse et très bonne surprise pour moi.

Auteur:  Captain N. [ 27 Juin 2006, 09:47 ]
Sujet du message: 

Noony a écrit:
Yeah.

C'est crade, c'est puant, c'est belge. Mais c'est totalement fou. C'est formellement et fondamenetalement barré à un point inimaginable. Ca part dans tous les sens et ça fait mouche la plupart du temps. Ca fait du bien de voir une comédie qui sort totalement des sentiers battus et qui fait voler en éclat la structure narrative classique.

Grosse et très bonne surprise pour moi.


J'adore Marion Cotillard en version "trash" au musee. Ca m'a bien fait rire 2 minutes. Toute la partie avec le GSM de Jeremy Regnier (Reynier, Renier, ... ?) est aussi fendard.
C'est vrai que j'en attendais pas grand chose, et que finallement ca a ete un bon petit moment de detente.

Auteur:  Noony [ 27 Juin 2006, 09:58 ]
Sujet du message: 

Captain a écrit:
Noony a écrit:
Yeah.

C'est crade, c'est puant, c'est belge. Mais c'est totalement fou. C'est formellement et fondamenetalement barré à un point inimaginable. Ca part dans tous les sens et ça fait mouche la plupart du temps. Ca fait du bien de voir une comédie qui sort totalement des sentiers battus et qui fait voler en éclat la structure narrative classique.

Grosse et très bonne surprise pour moi.


J'adore Marion Cotillard en version "trash" au musee. Ca m'a bien fait rire 2 minutes. Toute la partie avec le GSM de Jeremy Regnier (Reynier, Renier, ... ?) est aussi fendard.
C'est vrai que j'en attendais pas grand chose, et que finallement ca a ete un bon petit moment de detente.


Cotillard est quand même sacrément goalée. Le perso de Jeremy Renier est énorme.

Auteur:  karateced [ 27 Juin 2006, 10:19 ]
Sujet du message: 

Les réals assument totalement l'idée de "non scénario" quasi...ils le disent,c'est juste une déconnade quoi,un truc de fou. Ils aimeraient en faire un 2...si celui ci marche,mais bon,c'est pas gagné quoi.

Auteur:  Le Pingouin [ 27 Juin 2006, 19:53 ]
Sujet du message: 

Déçu, j'attendais un truc différent, peu ri finalement (salle froide et chiante comme excuse, mais bon, ça ne m'arrête pas), pleins de choses qui tombent à l'eau (à part les baffes de Renier, et la visite du musée).

Déçu, déçu...

2.5/6

Auteur:  Zad [ 04 Juil 2006, 08:26 ]
Sujet du message: 

pendant mon stage de réalisation, j'ai rencontré la blonde avec la fausse cicatrice. C'était marrant de la retrouver là. En fait, elle est vraiment mimi avec la joue intacte.

Tout ça pour dire qu'elle m'a appris que toute la bande avait maintenant une commande de Besson pour un film d'action (donc Dikkenek 2 c'est pas pour tout de suite, apparemment).

Auteur:  DPSR [ 01 Juil 2008, 04:11 ]
Sujet du message: 

Je préfère mille fois ce Dikkenek qui en fait des caisses et le plaisir total des acteurs (Cotillard, pour sa scène au musée des accidentés de la route, je suis encore plus content pour elle qu'elle ait eu l'oscar) au surréalisme fabriqué et neuneu d'un Eldorado. Le premier tiers est tout bonnement hilarant, après ça se calme un peu, même si ça reste jouissif d'observer des comédiens dans la grande cour de récré de la provoc belge un chouia trashouille. Dommage que le film se voit viandé au bo, ça c'est de la comédie.
4/6

Auteur:  Tom [ 14 Aoû 2011, 00:35 ]
Sujet du message:  Re: Dikkenek (Olivier Van Hoofstadt - 2006)

Finalement, dans le cadre de ce genre de comédie, ça marche bien mieux cette structure en multi-sketches : d'une ça assume clairement et sans chichis l'envie de profiter des acteurs (que ce soit les numéros habituels - Foresti, Damiens - ou ceux qu'on a un vrai plaisir à voir se lâcher - Cotillard, Régnier), et en plus ça avance plutôt très efficacement comme ça, ca reste bien plus rythmé qu'un truc auquel on aurait collé une histoire prétexte. L'ensemble est forcément inégal, pas assez méchant une fois le début passé, un peu max pecasien sur les bords (malgré tout le second degré du monde, ca reste un film où des types épaves voient accourir vers eux les plus belles actrices de la planète)... Mais bonne surprise, sans adorer, sinon les bouts les plus absurdes (Régnier, la visite au musée, etc.)

Auteur:  deudtens [ 03 Juin 2013, 11:07 ]
Sujet du message:  Re: Dikkenek (Olivier Van Hoofstadt - 2006)

C'est vraiment cool. Effectivement la qualité des scénettes est inégale, mais on oscille entre du fabuleux et du "juste sympa". Bien poilant en tout cas.

4.5/6

Auteur:  Abyssin [ 03 Juin 2013, 11:34 ]
Sujet du message:  Re: Dikkenek (Olivier Van Hoofstadt - 2006)

Tom a écrit:
L'ensemble est forcément inégal, pas assez méchant une fois le début passé, un peu max pecasien sur les bords


Trouvé ça vulgaire et finalement peu drôle à part les quelques moments que tu cites. Mon coeur n'a pas été touché.

Auteur:  Slacker [ 03 Juin 2013, 12:15 ]
Sujet du message:  Re: Dikkenek (Olivier Van Hoofstadt - 2006)

Abyssin a écrit:
Trouvé ça vulgaire et finalement peu drôle à part les quelques moments que tu cites. Mon coeur n'a pas été touché.


Pareil, très déçu par ce machin.
Amateur de belgitude et de belgicismes, j'en attendais peut-être trop. Ca m'a laissé parfaitement froid.
Ca m'a fait penser aux barons, je me foutais totalement de ce qui pouvait arriver à ces crétins.

Dommage.

Auteur:  Abyssin [ 03 Juin 2013, 12:50 ]
Sujet du message:  Re: Dikkenek (Olivier Van Hoofstadt - 2006)

Je préfère Les barons, l'humour m'a plus parlé, même si il y a un sacré coup de mou dans la seconde partie.

Auteur:  Arnotte [ 03 Juin 2013, 13:03 ]
Sujet du message:  Re: Dikkenek (Olivier Van Hoofstadt - 2006)

J'ai toujours pas vu ce brol.

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