Forum de FilmDeCulte
https://forum.plan-sequence.com/

The French Dispatch (Wes Anderson - 2021)
https://forum.plan-sequence.com/the-french-dispatch-wes-anderson-2021-t31759-15.html
Page 2 sur 4

Auteur:  T.Rex [ 16 Nov 2021, 09:50 ]
Sujet du message:  Re: The French Dispatch (Wes Anderson - 2021)

elmergantry a écrit:
Déjà-vu a écrit:
Léa Seydoux full frontal


FF dit « réchauffé », pas en tout cas dans le cinéma bien prude d’Anderson qui de mémoire n’avait jamais exposé de façon aussi frontale la nudité féminine

Natalie Portman dans Hotel Chevalier. :wink:
Peut être moins frontal, mais plus cru.

Auteur:  Art Core [ 16 Nov 2021, 10:16 ]
Sujet du message:  Re: The French Dispatch (Wes Anderson - 2021)

Le film est quand même très impressionnant. Quel boulot de dingue, chaque plan ou presque c'est un tableau à la direction artistique parfaitement maîtrisée et d'une opulence indécente. Juste le tout début avec cette idée géniale et tatiesque du serveur qui apporte le plateau au journal, il monte dans un immeuble absurde avec des escaliers dans tous les sens, une échelle... on est dans du burlesque pur et ce décor n'est pas réutilisé. Pareil pour les plans brefs sur la ville à différentes époques, tu imagines le travail de dingue de déco pour un plan de trois secondes. Et tout le film est comme ça, dans une opulence aussi bien visuelle que narrative, avec ces récits enchevêtrés qui filent à toute allure (au risque de nous larguer).

J'ai trouvé ça franchement grisant, d'une liberté totale (on passe du noir et blanc à la couleur quand ça nous chante, soudain les yeux bleus et les lèvres rouges de Saoirse Ronan inondent l'écran d'une beauté fugace) et c'est tellement singulier dans son petit monde nostalgique/vintage tellement copié mais jamais égalé que je trouve ça délicieux. Cette idée magnifique d'adapter des articles d'un magazine style New Yorker dans une espèce d'idéalisation totalement fictive et assumée comme telle du métier de journaliste m'a enchanté.

Je mentirai si je disais que j'ai été à fond tout le temps, il y a des petits moments de creux, j'ai légèrement moins aimé le récit central, pastiche de mai 68. Il y a un côté blind test des acteurs qui vire presque à l'absurde tellement on retrouve des têtes "connues" pour un plan, une réplique et je parle pas des stars mais les autres (ah tiens Rupert Friend, Alex Lawther, Alexandre Steiger, Felix Moati etc...). Mais à part ça je trouve que c'est un cinéma assez unique qui peut avoir un côté agaçant dans sa préciosité mais qui me semble aller bien au delà de son petit théâtre de poupées et surtout qui n'appartient véritablement qu'à lui-même.

5/6

Auteur:  Cantal [ 16 Nov 2021, 10:21 ]
Sujet du message:  Re: The French Dispatch (Wes Anderson - 2021)

Merci Art et Elmer


Art Core a écrit:
J'ai trouvé ça franchement grisant, d'une liberté totale (on passe du noir et blanc à la couleur quand ça nous chante, soudain les yeux bleus et les lèvres rouges de Saoirse Ronan inondent l'écran d'une beauté fugace)


Magique

Auteur:  latique [ 16 Nov 2021, 19:24 ]
Sujet du message:  Re: The French Dispatch (Wes Anderson - 2021)

Comme Cantal, merci Elmer et Art. J'ai trouvé le film euphorisant, de bout en bout - sans en avoir compris plus de 5% tellement tout va vite.
Art Core a écrit:
soudain les yeux bleus et les lèvres rouges de Saoirse Ronan inondent l'écran d'une beauté fugace

Oui: un plan qui laisse une impression durable. Beauté fugace, qu'on imagine immortalisée dans l'émotion du gamin à ce moment-là, et qui est tout ce qui restera de cette fille.
(C'est le même plan, d'ailleurs, qui décide le prisonnier à se mettre à la peinture: celui d'un visage de femme, aperçu d'abord dans le cadre d'une porte.)
elmergantry a écrit:
le cinéma bien prude d’Anderson

Oui, alors que la sexualité y est plus débridée que dans beaucoup de films américains !

Auteur:  elmergantry [ 17 Nov 2021, 10:21 ]
Sujet du message:  Re: The French Dispatch (Wes Anderson - 2021)

Heureux de lire tous ces soutiens à la cause Anderson.

Effectivement, le plan évoqué par Art et Latique mériterait presque à lui tout seul de voir le film. A la question du gamin sur la couleur des yeux de la fille, celle-ci lui répond par des mots, le metteur en scène par l’image, en passant alors du noir et blanc à la couleur, transition magique comme dit Cantal.

T.Rex a écrit:
elmergantry a écrit:
Déjà-vu a écrit:
Léa Seydoux full frontal
FF dit « réchauffé », pas en tout cas dans le cinéma bien prude d’Anderson qui de mémoire n’avait jamais exposé de façon aussi frontale la nudité féminine
Natalie Portman dans Hotel Chevalier. :wink:
Peut être moins frontal, mais plus cru.

Je n’ai pas vu ce court-métrage qui se passe aussi en France à ce que je vois, faut croire que notre pays aiguise une certaine sensualité chez le réalisateur.



Au Masque et la plume, Xavier Leherpeur contempteur du film à côté de l’inénarrable Pierre Rama de Telemura, s’est moqué de ce que dit l’écrivain qui se perd dans les méandres du commissariat malgré son plan : « a weakness in cartography, a curse of the homosexual”, prétextant que cette phrase était incompréhensible. C’est vrai qu’au moment où je l’ai entendue, je n’en ai pas saisi immédiatement le sens. Mais la suite l’éclaire, l’écrivain raconte plus tard au journaliste comment il a été raflé par la police indiquant qu’un amour mal orienté peut parfois être dangereux et on comprend alors qu’il est homosexuel. La phrase incriminée n’était donc rien d’autre que de l’auto-dérision, de l’humour gay si l’on veut. Pas de quoi en faire un argument contre le film.

Sinon parmi les amoureux du film, il y a Buster du blog L’oreille est hardie : https://loreilleesthardie.blogspot.com/2021/11/

Il y écrit ceci notamment : "le personnage de Zeffirelli (l'étudiant "complexé par ses nouveaux muscles" que joue Timothée Chalamet) dont le choix du nom interroge, écho non pas à l'œuvre pour le moins académique du réalisateur de Roméo et Juliette, mais - c'est une hypothèse - à son enfance, pour le moins atypique (Franco Zeffirelli était orphelin comme le sont la plupart des petits héros d'Anderson: Sam, Zero, Atari, voire le Zeffirelli du film dont les parents - adoptifs? - se nomment B.)."

Intéressant même si je n’y crois pas vraiment.

Grâce au blog, j’ai découvert cet interview du réalisateur au New-Yorker : https://www.newyorker.com/culture/the-n ... h-dispatch

Dans celle-ci, il y est dit par le réalisateur que la revendication étudiante pour les garçons de pouvoir accéder au dortoir des filles, que l’on voit dans l’épisode Zeffirelli, était une de celles qui fleurissaient en mai 68. Et moi, pauvre ignorant, qui pensais que c’était une facétie du réalisateur à l’instar de ce slogan inventé (?) : « les enfants sont grognons ».

Auteur:  Déjà-vu [ 17 Nov 2021, 10:27 ]
Sujet du message:  Re: The French Dispatch (Wes Anderson - 2021)

elmergantry a écrit:
Pas de quoi en faire un argument contre le film.

En deux mots : Xavier Leherpeur

Auteur:  Art Core [ 17 Nov 2021, 10:32 ]
Sujet du message:  Re: The French Dispatch (Wes Anderson - 2021)

Oui c'est complètement con, on comprend tout de suite qu'il parle de lui-même...

Auteur:  bmntmp [ 17 Nov 2021, 10:34 ]
Sujet du message:  Re: The French Dispatch (Wes Anderson - 2021)

elmergantry a écrit:

Sinon parmi les amoureux du film, il y a Buster du blog L’oreille est hardie : https://loreilleesthardie.blogspot.com/2021/11/


Ah c'est le nouveau blog du type qui faisait Balloonatic ? Il ne cessait de dire que le blogging, c'était fini pour lui sur son précédent, avant d'annoncer sa migration vers un blog consacré à la pop. Je vois qu'on ne se refait pas.

Auteur:  Déjà-vu [ 17 Nov 2021, 10:39 ]
Sujet du message:  Re: The French Dispatch (Wes Anderson - 2021)

Art Core a écrit:
Oui c'est complètement con, on comprend tout de suite qu'il parle de lui-même...

Marche aussi avec Xavier Leherpeur.

Auteur:  T.Rex [ 17 Nov 2021, 14:34 ]
Sujet du message:  Re: The French Dispatch (Wes Anderson - 2021)

latique a écrit:
Oui, alors que la sexualité y est plus débridée que dans beaucoup de films américains !


Avec une relation Chalamet / McDormand de 40 ans d'écart. Mais personne pour pousser des cris d'orfraie parce que dans ce sens ça passe crème.

Auteur:  Film Freak [ 17 Nov 2021, 14:44 ]
Sujet du message:  Re: The French Dispatch (Wes Anderson - 2021)

Faut vraiment expliquer pourquoi ?

Auteur:  bmntmp [ 17 Nov 2021, 14:51 ]
Sujet du message:  Re: The French Dispatch (Wes Anderson - 2021)

Le couplet sur la sexualité qui incarnait le cinéma de Anderson on l'a entendu au sujet de Darjeeling Limited et du court-métrage qui l'ouvrait à l'époque. On va pas nous le ressortir tous les quatre films quand même.
Ou plus tôt, quand Stillman montrait une scène de baise dans Barcelona (son deuxième film). ou Hartley dans Henry Fool. En fait dès qu'un cinéaste wasp un peu pudique introduit un peu de chair dans un film, ça produit comme un séisme, c'est quand même bizarre.

Auteur:  T.Rex [ 17 Nov 2021, 17:34 ]
Sujet du message:  Re: The French Dispatch (Wes Anderson - 2021)

Film Freak a écrit:
Faut vraiment expliquer pourquoi ?

Te fatigue pas, aucune explication jusque là ne m'a vraiment convaincu.

Auteur:  Abyssin [ 17 Nov 2021, 18:03 ]
Sujet du message:  Re: The French Dispatch (Wes Anderson - 2021)

Univers BD d'Anderson qui aseptise la sexualité. Mettre en avant la différence d'âge du couple d'amants comme un côté osé du film, c'est assez cocasse. On est pas chez Laclos.

Auteur:  Vieux-Gontrand [ 17 Nov 2021, 18:08 ]
Sujet du message:  Re: The French Dispatch (Wes Anderson - 2021)

Putain mais vous ralez sur tout, même quand le film est plus moins défendu.
Le Masque à la Plume les critiques qui n'y sont pas mais voudraient être au masque à la plume et font un blog, les couples avec une différence d'âge, le jugement sur les différences d'âges, les anciens films d'Anderson, ses futurs films, les gens qui ont aimé Hal Hartley il y a 30 ans qui ressemblent
à ceux qui apprécient Anderson maintenant.Les faux libertins. Les vrais libertins. Les vierges. Les orfraies qui crient. Celles qui se taisent. La rue Vaugirard qu'il faudrait
raccourcir. Les anthropologues. Greta Thunberg, Dieu. Les poilus. Les épilés. Les blancs. Les noirs. Les poilus blancs. Les épilés noirs. Les épilés poilus, de vrais faux culs ceux là. Les nageurs. Les kayakistes. Les djihadistes. Le bicarbonate de soude. La surestimation castratrice de l'habeas corpus. La loi de la jungle. La dialectique. Le néant. La couleur. Le noir et blanc. Les parallèles et les angles (on devrait en supprimer certains). Les photons. La hype des bosons.

Heureusement qu'il y a les maladies cardio-vasculaires comme disaient les Nuls.

C'est l'Oudepo : l'ouvroir de dédain potentiel...

Page 2 sur 4 Heures au format UTC + 1 heure
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group
http://www.phpbb.com/