Après son divorce, Mary est venue vivre en Californie avec ses deux jeunes fils, Mike et Bobby. Elle s'est remariée avec Le King, un mécanicien alcoolique. Celui-ci, dès que Mary a le dos tourné, bat le petit Bobby qui n'ose rien dire à sa mère.
Jadis, je confondais sans cesse ce film avec Forever Young de Steve Miner, sans doute parce qu'on y trouve aussi Elijah Wood et qu'il y est question de vol (et y a Mel Gibson, l'acteur fétiche de Donner) mais le scénario de ce dernier (signé J.J. Abrams!) est ouvertement fantastique là où celui de Radio Flyer (Le Rêve de Bobby en français) possède une qualité amblinienne mais s'ancre davantage dans le réel, pour le meilleur et pour le pire.
Avec ce film méconnu du grand public, coincé entre deux L'Arme fatale, Donner fait une nouvelle fois preuve de son incroyable versatilité et son talent de directeur d'acteurs enfants mais le film est plus proche de Stand By Me que des Goonies de par son sujet, que j'ignorais : l'histoire d'un enfant battu.
Pour la majeure partie du film, le récit porte donc sur la façon dont un grand frère s'occupe de son cadet et capture à merveille les réalités de l'enfance, narrées par la voix de Tom Hanks qui joue le héros vieux dans le prologue et l'épilogue, mais l'écriture passe un peu trop de temps sur des séquences mille fois vues (genre "nos héros sont embêtés par la bande de garçons locale") de coming of age stories et infuse un peu maladroitement, trop sporadiquement, les éléments qui vont mener à un final lorgnant du côté du merveilleux, de ce type "d'impossible" qui n'est possible que dans l'esprit d'un enfant, dans la façon dont il voit le monde.
Par conséquent, on a un peu du mal à totalement adhérer à ce dénouement poussif...avant une toute fin qui apporte une ambigüité inattendue ajoutant soudainement une dimension supplémentaire à l'ensemble, plus douce amère, voire même juste amère.
Un film mignon mais moyen avec un fin méritante.