Oscar du meilleur documentaire.
Y a plein de trucs pas aimables là-dedans, que ce soit son titre VO pour débile mental ("My Octopus Teacher"), son message de développement personnel à l'anglo-saxonne bas du front, sa patine numérique dégueulasse aux couleurs saturées, ses effets de faux suspense putassiers, ou encore sa façon de filmer la nature à coups de ralentis et d'effets numériques qui font penser à une vidéo de vacances d'un mec qui vient d'acquérir son premier Sony. A de nombreux égards, c'est un film du 21ème siècle jusqu'au cliché, tant ça semble vouloir rassembler toute les tares artistiques de l'époque dans un même film. C'est vraiment... adolescent.
Et pourtant, ça passe : ça passe parce qu'une fois qu'on a évacué le propos gogol du film, ses à-côtés éléphantesques sur la famille et la vie, on trouve en dessous des images fabuleuses et inédites d'une espèce terriblement méconnue, et l'on se prend au jeu de l'improbable relation qui se crée entre l'être humain et la pieuvre. Malgré la nullité du scénario et de la réalisation, les événements et les images se suffisent souvent à eux-mêmes, ce qui permet de créer du sens, du liant, et d'être par moments franchement beau.
3,5/6