Summer of '42 en VO.
Je sais que QGJ adore le titre VF, donc je le laisse.
Parler de désir adolescent sans être vulgaire, c'est toujours difficile, mais Mulligan s'en sort à la perfection : en parlant de désir à une époque qui ne connaît ni le porno, ni l'éducation sexuelle, qui s'émoustille en lisant un dictionnaire médical, il réalise une coming-of-age story d'une grande douceur, qui au lieu de parler de gynécologie, se focalise sur les émotions contradictoires qui émergent à l'adolescence. C'est drôle, enlevé, souvent très audacieux dans ses choix de mise en scène (beaucoup de gros plans et de mouvement, alors que ça raconte quelque chose de finalement très terre à terre), et ça culmine en une scène d'amour extraordinaire, qui conjure la première fois par le truchement du deuil.
Grand film. Pour l'instant, tout ce que j'ai vu de Mulligan, c'est du très solide.
