Alors que grondent au loin les canonnades de la Première Guerre mondiale, Julien, un pianiste luxembourgeois, est invité par Jacques, son ami, dans une villa à Bray. Jacques n'est pas là, mais Julien est accueilli par une jeune femme qui l'attend.
Etrange exemple d'un film que j'étais sûr d'avoir vu, que j'ai lancé pour vérifier depuis mon disque dur et qui finalement est passé comme un charme sans que j'ai eu l'impression de l'avoir vu... et pourtant: mon 4,5/6 de 2011 est consigné dans mon fichiel Excel
Et bien je rehausse un peu mon jugement à partir d'une déjà bonne note parce que si le début gêne un peu par le côté guindé de son jeune héros, on rentre finalement peu à peu dans la psychologie et les souvenirs de ce pianiste idéaliste qui a déjà la nostalgie de l'avant-guerre et de ses amitiés.
Il y a un charme un peu kitch qui se dégage de la mise en scène, des veilles versions de Brahms au piano criard en guise de BO et du décor, une vieille et riche maison de campagne. On reste rivé au mystère de cette amitié qui se raconte en flashbacks. Mystère aussi de la belle mais triste Anna Karina en domestique mutique.
Là aussi où le film est original c'est que le ton nostalgique sait faire la place à une vraie légèreté, jusqu'à une très belle fin, bien ambigüe...