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Defiance (John Flynn, 1980)
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Auteur:  bmntmp [ 28 Fév 2021, 16:09 ]
Sujet du message:  Defiance (John Flynn, 1980)

Petite série b à la Walter Hill (qui surfait sur le succès de The Warriors sorti un an auparavant sans réussir à en profiter), le film mérite vraiment une redécouverte. Plaisir constant pour les yeux, théâtralité amusante - avec musique dramatique lors des apparitions du "méchant" -, viriliste et qui offre à voir un New York crado, indiscipliné mais bon enfant et son melting pot avec une franchise qu'on pourrait qualifier de naïve qui invite à la nostalgie. La virilité d'ailleurs, comme il se doit, n'est pas exempte d'homoérotisme, entériné par une blague du héros, un marin irlandais entre deux bateaux, qui dit - pour rire donc - à sa copine que les voyages au long cours "rapprochent "les marins.
Ce qui est bien dans le film, c'est qu'il est une longue exposition jusqu'à la rétribution finale, attendue mais "jouissive" pour cette raison. Le western urbain est un prétexte pour dresser le portrait d'une communauté blue collar, variée mais éminemment new-yorkaise, où juifs, noirs, italiens, irlandais. portoricains, etc se serrent les coudes.
Cette vision fait suite à celle de Best Seller, autre excellente série B, scénarisée par Larry Cohen, sur un pacte faustien entre un policier qui écrit des livres et un psychopathe incarné par James Woods et donne envie de se plonger dans la filmo de John Flynn (à commencer évidemment par Rolling Thunder).
L'acteur principal, qui a des faux airs de Tom Cruise, vedette oubliée à la vie minée par l'alcoolisme, est très bon dans un style primitif qui sied à merveille aux ambitions du film. L'anecdote de John Flynn à son sujet rapportée par Wikipédia est émouvante :

Citation:
Jan was a drinker even then. He had Heinekens for breakfast. There was a night scene where we literally had to prop him up. Poor Jan. He latched onto Danny Aiello. Jan loved Danny and tried to give him more of his own lines in the picture. I told Jan he couldn’t mess with the script like that. But Jan was a sweet guy. He never believed that he was an actor, though. He was embarrassed to be an actor. He always thought he was doing an awful job and that people were laughing at him. You had to keep telling him he was wonderful and he would do whatever you wanted him to do. Jan was like a little kid, but he just didn’t believe in himself. Talk about actors’ egos. He was the opposite. This was an actor with a non-ego.
*

* l'interview dans son entier vaut vraiment la peine http://www.focorevistadecinema.com.br/F ... ohneng.htm

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