セロ弾きのゴーシュ en VO
Difficile de parler de ce film tant son synopsis tient sur un timbre poste : un violoncelliste répète pour un concert, et des animaux viennent lui rendre visite. D'autant plus que le film est extrêmement court : avec 61 minutes, on est presque dans le moyen métrage.
Et pourtant, avec ce film pré-Ghibli, Takahata signe encore une fois une oeuvre somptueuse, dont la fantaisie n'est encore une fois qu'un prétexte à explorer l'âme humaine. Ce qui est fascinant, c'est la simplicité de l'ensemble, avec une animation minimaliste, de nombreux tableaux fixes en aquarelle, et de mgnifiques passages contemplatifs magnifiés par la musique. Il y a même un petit côté documentaire dans cette peinture des années 20 japonaises (ça me donne d'ailleurs envie de voir le documentaire live de Takahata), avec un souci du détail remarquable (le ciné concert en particulier, qui est une scène admirable). C'est vraiment de toute beauté.
Et ce que nous raconte Takahata, en fait, c'est l'histoire d'un être isolé, presque autiste, qui s'enferme dans son monde, mais dont le rayonnement de l'âme suffit à toucher ceux qui l'entourent, même quand ceux qui sont autour de lui ne sont que des animaux. Gishu se regarde un peu comme un poème, une ode à la musique et à la création, et à la façon dont le Beau, selon son acception la plus noble, est universel.
Je conseille vivement à tous ceux qui aiment Takahata.