Forum de FilmDeCulte
https://forum.plan-sequence.com/

The Witches (Robert Zemeckis, 2020)
https://forum.plan-sequence.com/the-witches-robert-zemeckis-2020-t30779.html
Page 1 sur 1

Auteur:  Film Freak [ 27 Oct 2020, 11:35 ]
Sujet du message:  The Witches (Robert Zemeckis, 2020)

Depuis quelques années, et plus précisément depuis qu'il a arrêté les films en performance capture, Robert Zemeckis s'était résolument tourné vers un cinéma plus "adulte", en laissant peu à peu réinfuser le genre dans ses films, du drame Flight à l'inclassable Bienvenue à Marwen. Malheureusement, chaque film a rencontré moins de succès, critique et public, que le précédent. Ceci explique-t-il une réorientation de sa carrière vers des films pour enfants? Après cette nouvelle adaptation de Roald Dahl, il devrait en effet réaliser la version live action du Pinocchio de Disney. Ce n'est pas la première fois que le cinéaste s'adresse aux plus petits mais même le pas toujours convaincant Pôle Express présentait bon nombre de récurrences thématiques de l'auteur, notamment sur le double et la foi, comme un Contact pour gosses. Or, il est difficile de saisir ce qui a vraiment séduit Zemeckis dans Sacrées sorcières tant le film paraît relativement impersonnel.

Jadis un projet de Guillermo del Toro, toujours crédité au scénario et à la production, qui songeait apparemment à le porter à l'écran en stop-motion, comme il s'apprête à le faire avec son...Pinocchio, Sacrées sorcières permet à Zemeckis de renouer avec l'esprit de La Mort vous va si bien, qu'il s'agisse de l'humour parfois cartoonesque (les péripéties avec les souris), de la prestation camp de son actrice principale (Anne Hathaway s'amuse à cabotiner) ou du dernier défi technique en date relevé par le metteur en scène (l'intégration des souris en images de synthèse - et interprétées en performance capture? - dans un décor réel géant). Toutefois, si l'on retrouve cette caméra dynamique opérant une transition dans les échelles, comme Zemeckis le faisait déjà dans Marwen, passant du décor grandeur nature à celui des figurines, ce coup-ci le sens n'est pas au rendez-vous.

Au-delà d'un propos élémentaire et expédié, ou plutôt d'une "morale de l'histoire" propre aux fables pour enfants, sur "aimer qui on est à l'intérieur", le scénario ne développe pour ainsi dire rien sur les différents thèmes qu'il aborde, du deuil à l'enfance, en passant notamment par ce qui s'avère pourtant un changement notable : le raceswapping des protagonistes et la transposition dans le sud de l'Amérique des années 60. Ce parti-pris offre un contexte sociétal intrigant au récit, précisant même dans le texte que l'hôtel où se déroule l'action du film est réservé aux riches, mais à part voir les sorcières, presque toutes blanches, vouloir écraser la "vermine", le film n'en fait pas grand chose de consistant.

Parfois amusant mais semblablement interdit aux plus de 10 ans, malgré d'étonnants moments de body horror light, Sacrées sorcières n'est jamais honteux mais s'avère tout de même l'un des moins bons films de Robert Zemeckis.

J'avais pas lu livre ni vu le film de Roeg et ça reste sans surprises et peine à justifier son existence.

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 27 Oct 2020, 17:09 ]
Sujet du message:  Re: The Witches (Robert Zemeckis, 2020)

Ouch. Même si j’ai le droit, pas sûr que j’y aille en salles...

Auteur:  Erik Vonk [ 13 Mar 2021, 03:37 ]
Sujet du message:  Re: The Witches (Robert Zemeckis, 2020)

Pour ma première sortie post-confinement 2021 en salle de cinéma, j'ai opté pour un film de Robert Zemeckis (l'un des réalisateurs responsables de mon amour du cinéma avec ses Back to the Future et Roger Rabbit).

Par un drôle d'adon, les premières images du film consistent en une série de diapositives projetés sur un écran dans une salle de classe. Ça m'a ému ça! C'était parfait comme re-baptème des salles de cinoche. Je ne sais pas si Zemeckis avait une idée particulière en opposant cette entrée analogique au reste du film, plus numérique. Mais on voit aussi cette idée dans la direction-photo de Don Burgess, très terre-à-terre, quasi naturaliste quand elle filme la ruralité, et devenant plus irréelle dans les scènes fantastiques (où l'imagerie numérique vient peu à peu s'incruster complètement). C'est une dualité qui est bien présente dans plusieurs aspect du film. Mais il ne semble pas y avoir d'idée de cinéma derrière. Cette dualité formelle semble s'afficher simplement pour opposer le quotidien à la magie noire des sorcières. Disons que ce n'est pas l'idée de cinéma la plus palpitante qui soit. Et c'est ça le problème avec le film. La fantaisie est numérique, ou rien du tout. Et c'est le principal soucis à propos du cinéma de Zemeckis aujourd'hui; son regard cinématographique sur le fantastique a plafonné au numérique, comme pour James Cameron (alors que dans les années 80-90, leur cinéma était un terreau pour l'exploration de toute forme d'effet-spécial au cinéma, incluant l'organique). On dirait que le jour où Zemeckis a découvert les possibilités ultimes du numérique avec Polar Express, il s'est coupé des autres possibilités. Si bien que l'utilisation du numérique n'est plus pensé. Elle est devenue confortable.

C'est dommage, car l'efficacité de Zemeckis est bien présente tout au long du film au-delà du numérique. Mais j'ai eu l'impression qu'il ne se faisait pas assez confiance. J'ai trouvé qu'il patinait vraiment trop pour essayer de se démarquer de la version de 1990 réalisé par Nicolas Roeg. Tous les effets minutieusement dosés du film de Roeg sont réinterprétés et grossis au centuple par Zemeckis à l'aide de l'imagerie numérique, si bien que l'ambiance est plus souvent hystérique et vulgaire que véritablement inquiétante. Tout repose sur des effets chocs. La sorcière principale joué par Anne Hathaway à un petit quelque chose du Juge DeMort dans Roger Rabbit. Son look bizarre qui camoufle l'abjecte derrière une couche de vernis crée une sorte d'inquiétante étrangeté qui amène un certain malaise. Mais l'utilisation d'une autre couche numérique par-dessus la couche déjà étrange rend le tout trop vulgaire. C'est parce que le numérique est très mal pensé. Plutôt que d'être lié strictement à la magie noire et de l'opposer au réel (incluant les corps qui se transforment sous leur effet), les corps deviennent aussi numériques à intervalles régulier, si bien que l'opposition corps\magie ne peut pas fonctionner. Et je trouve que c'est vraiment indigne de l'auteur de Who Framed Roger Rabbit? qui arrivait habillement à opposer des univers et des corps.

Bon, j'ai revu le Nicolas Roeg dernièrement, alors la comparaison fait encore plus mal. Mais même au niveau du scénario (écrit par Zemeckis lui-même), le remake n'apporte pas grand chose de neuf à part transposer le récit aux États-Unis dans une famille black. Et même l'aspect « black » du film apparaît comme vain car Zemeckis n'a rien a dire de particulier. Pour le reste, c'est vraiment une quasi peinture à numéro du scénario du film de Roeg avec l'ajout de petits caprices bizarres et inutiles de Zemeckis.

Passez votre tour et revoyez la version de 1990 par Nicolas Roeg.

Auteur:  max27 [ 03 Avr 2021, 13:51 ]
Sujet du message:  Re: The Witches (Robert Zemeckis, 2020)

Un petit film familial assez sympathique. Ce n'est clairement pas le film de l'année, mais ça divertit pendant un peu plus d'1h30.

Je connaissais déjà l'histoire, ayant vu la première adaptation sortie en 1990, donc de ce point de vu là je n'ai pas eu de grosses surprises. Je l'ai surtout regardé pour Zemeckis et pour son casting...

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 10 Mai 2021, 11:08 ]
Sujet du message:  Re: The Witches (Robert Zemeckis, 2020)

Film Freak a écrit:
semblablement interdit aux plus de 10 ans
Mais compréhensible par un 6 ans et demi ? Ou trop de blabla/pas assez de gags ?

Auteur:  Film Freak [ 10 Mai 2021, 13:00 ]
Sujet du message:  Re: The Witches (Robert Zemeckis, 2020)

Nan c'est bon.

Page 1 sur 1 Heures au format UTC + 1 heure
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group
http://www.phpbb.com/