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Color of Night (Richard Rush, 1994)
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Auteur:  bmntmp [ 11 Mai 2020, 12:16 ]
Sujet du message:  Color of Night (Richard Rush, 1994)

Je suis assez friand des thrillers psychosexuels dont la mode était alors en train de finir et des films, trop sporadiques, de Richard Rush. J'entendais parler du film de loin en loin, avec des avis qui divergent de manière un peu banale - entre ceux qui disent qu'il s'agit d'un ratage intégral et d'autres qui parlent de film malade.
Il s'agit là de la director's cut, mais la page Wikipédia ne permet pas d'en savoir plus sur les différences avec celle qui est sortie au cinéma, sauf qu'il y a dix-neuf minutes de plus. Le film dure donc quand même deux heures vingt, et le format en fait un film très dense, riche en péripéties mais surtout qui permette de creuser les personnages avec un souci rare du détail. Pas de scène superfétatoire dans cette version, donc je me demande à quoi ça peut ressembler avec encore vingt minutes de moins.

Ces personnages sont non seulement les quatre patients que récupère le psy joué par Bruce Willis, à la mort d'un de ses amis, mais aussi par exemple le policier mexicain chargé de l'enquête dont la relation avec Bruce Willis est assez fouillée.
Au niveau thématique, on est très proche des derniers Shyamalan : troubles de la personnalité, traumas, les séances de thérapie de groupe sont très proches du numéro d'acteur de James McAvoy dans Split, même discours prompt à l'hystérie, précaire où chacun veut occuper tour à tour le devant de la scène ou se mettre en retrait, le groupe finit par constituer une sorte d'entité où les différences individuelles, très marquées au premier abord, finissent par s'effacer.
La poursuite en voitures, réaliste et très concrète, rappelle la géniale poursuite en voitures orchestrée par Rush dans Freebie and the Bean (le film qui a inventé le buddy movie) qui se soldait en une sorte d'orgie de destruction.

C'est en tombant sur ce texte consacré à trois de ces thrillers psychosexuelsque je me suis rappelé que j'avais envie de voir le film. Il s'en moque évidemment (et de sa scène de sexe qui a fait couler beaucoup d'encre semble-t-il), tout en lui reconnaissant, au moins, le mérite d'être bizarre. Mais cette bizarrerie n'est pas qu'une curiosité mais tient à une réelle force compassionnelle, ou emphatique du scénario et de la réalisation. (On reconnaîtra sinon au détour d'une très brève scène, le centre commercial de Body Double).
Le numéro d'illusionniste sur lequel repose le film et son twist final est complètement passé de mon côté, ce qui prouve que je suis encore capable d'être un spectateur naïf ou que j'étais fatigué. Quand bien même il est rapidement éventé pour le spectateur perspicace, il fonctionne un peu sur le même principe que La lettre volée : la vérité est en présentée presque en évidence, mais tous les personnages, à défaut de ce spectateur perspicace, refusent de la voir.

les dents de lapin d'une rectangularité parfaite de Jane March sont à la fois ce qui la trahit et ce qui l'occulte.

Auteur:  Film Freak [ 11 Mai 2020, 12:50 ]
Sujet du message:  Re: Color of the Night (Richard Rush, 1994)

Vu ce film au ciné à 11 ans (YOLO) et ça m'avait beaucoup marqué, notamment quand la voix de Ritchie mute à la fin puis toutes les thématiques dont t'es pas forcément aware à 11 ans de l'homosexualité à la transidentité en passant par les abus...le twist m'avait bien retourné.

Avec le temps, j'en garde l'image d'un thriller post-Eszterhas moyen, avec des ramifications un peu tirées par les cheveux et effectivement sa scène de cul à rallonge et la bite de Bruce Willis qui "pop", mais je me rappelle avoir pensé durant L'Esprit de Caïn que "Color of Night était meilleur".

Auteur:  bmntmp [ 11 Mai 2020, 12:54 ]
Sujet du message:  Re: Color of the Night (Richard Rush, 1994)

Vu que t'es dans une rétrospective Dario Argento, à noter que les scènes de meurtre sont très giallesques.
Je viens d'apprendre sinon que c'est Rush qui avait soufflé à l'oreille des producteurs le nom de Verhoeven pour Robocop.

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 11 Mai 2020, 13:01 ]
Sujet du message:  Re: Color of the Night (Richard Rush, 1994)

Moi aussi vu au ciné à l'époque, j'avais 13 ans, je garde le souvenir d'une purge innommable et du zizi de Bruce Willis dans la piscine.

Auteur:  Arnotte [ 11 Mai 2020, 13:05 ]
Sujet du message:  Re: Color of the Night (Richard Rush, 1994)

Jamais vu, sauf les scènes de cul car Jane March a longtemps été un fantasme.
Ceci dit, elles ne donnaient pas du tout envie de voir le reste du film.....

Auteur:  Jerónimo [ 11 Mai 2020, 13:08 ]
Sujet du message:  Re: Color of the Night (Richard Rush, 1994)

Qui-Gon Jinn a écrit:
du zizi de Bruce Willis dans la piscine.


Comme tout le monde. Et on a tous kiffé.

Auteur:  Film Freak [ 11 Mai 2020, 13:26 ]
Sujet du message:  Re: Color of the Night (Richard Rush, 1994)

bmntmp a écrit:
Vu que t'es dans une rétrospective Dario Argento, à noter que les scènes de meurtre sont très giallesques.

Je me souviens du twist "oh de la peinture grise...mais je suis daltonien! c'est du saaaang".

PS : t'as fait une faute dans le titre.

Jerónimo a écrit:
Qui-Gon Jinn a écrit:
du zizi de Bruce Willis dans la piscine.


Comme tout le monde. Et on a tous kiffé.

On s'est senti plus proche de lui. Comme avec l'humanité de John McClane.

Auteur:  Art Core [ 11 Mai 2020, 13:33 ]
Sujet du message:  Re: Color of the Night (Richard Rush, 1994)

Jamais vu mais tombé il y a quelques jours sur un tweet enthousiaste concernant un autre film du réal, Campus, et ça m'a surpris tellement pour moi ce film a la réputation (sans doute fausse) d'un nanar.

Auteur:  bmntmp [ 11 Mai 2020, 13:41 ]
Sujet du message:  Re: Color of the Night (Richard Rush, 1994)

Bergman était fan du film, qui est très intéressant (voir les deux critiques sur allocine) même si Eliott Gould y est soûlant dans mon souvenir à force de gueuler.

Arnotte a écrit:
Jamais vu, sauf les scènes de cul car Jane March a longtemps été un fantasme.
Ceci dit, elles ne donnaient pas du tout envie de voir le reste du film.....


Exemple typique d'une scène qui éclipse pour les mauvaises raisons un film entier, ainsi qu'en témoignent les messages plus haut.

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