La tagline d'en haut est géniale.
Celle d'en bas aussi, en mode "for the lulz".
Depuis peu, je nourrissais un vain espoir de trouver le film meilleur que sa funeste réputation ne le laissait entendre mais à l'arrivée force est de constater que c'est vraiment pas fameux. Mais c'est rigolo.
Alors avec De Palma, tu sais pas toujours si c'est censé être (aussi) rigolo et là, même si le film assume son côté grand-guignol par moments, il n'en demeure pas moins risible, que ce soit dans certaines idées de représentation (Cain dont la nature "maléfique" est caractérisée par un blouson de cuir/des lunettes noires/une clope et des plans obliques, bon) ou dans le jeu délibérément confus sur la temporalité et la réalité (le nombre de "AH! oh ce n'était qu'un rêve" dans le film frise la parodie).
Une confusion sans doute accentuée pour ma part car non seulement je ne savais littéralement rien du film (à part Lithgow/dédoublement de personnalité) mais en plus je découvre le film directement dans son improbable Director's Cut-qui-n'en-est-pas-un.
Pour info :
Citation:
The director's cut features scenes that are reorganized as originally intended. The cut was originally edited by Peet Gelderblom, a director from The Netherlands and a long-time De Palma fan, who found out De Palma had regrets about the theatrical cut, re-edited the film to more closely resemble the original script and posted the result on IndieWire in January 2012. De Palma came across Gelderblom's edit and was impressed by it, and successfully arranged to have the cut added to the Blu-ray release.
Je crois que c'est sans précédent.
Mais je ne suis pas sûr que ça change grand chose. C'était complètement linéaire et chronologique avant? Peut-être que De Palma apprécie davantage l'ambigüité que la narration éclatée offre mais on dirait le premier long d'un fan de De Palma et Nolan.
Une remarque que je faisais déjà à propos de Passion, son autre oeuvre qui ressemble le plus à un téléfilm et qui passait déjà pour de l'auto-caricature. Je pense que le cinéaste en est conscient, que c'est peut-être même voulu, pour ce film marquant son retour à un genre qu'il n'avait pas abordé depuis Body Double, huit ans auparavant, mais ça ne marche tout simplement pas.
Disons que c'est au service de pas grand chose, De Palma ne réussissant pas à cibler exactement ce qu'il veut raconter avec cette énième histoire de double et de Psychose revisité mais en moins pertinent que dans Pulsions. C'est un peu l'ancêtre de Split mais, comme pour ce dernier, je trouve que l'auteur passe à côté de ce qu'il y avait de plus séduisant dans le concept (l'idée d'un père psy qui a délibérément provoqué des traumas durant toute l'enfance de son fils pour donner naissance à une nouvelle personnalité alternative à chaque fois). C'est laissé en friche.
Alors on s'amuse des rêves, d'un plan-séquence de 4 minutes joué davantage pour l'humour (#autoparodie) pour habiller un monologue d'exposition, etu du ralenti sur l'action finale sur trois étages différents d'une cage d'escalier de motel, semblant citer Les Incorruptibles (#autoparodie), ce qui fait que c'est plus stimulant qu'un Mafia Salad ou Homes Movies ou même Furie mais bon...
Les 3-4 films suivants, c'est quand même autre chose.
EDIT : putain le surcotage foruméen de ce film sur le site des notes wow.
