Forum de FilmDeCulte
https://forum.plan-sequence.com/

Volte-face (John Woo - 1997)
https://forum.plan-sequence.com/volte-face-john-woo-1997-t30461-15.html
Page 2 sur 3

Auteur:  Art Core [ 24 Avr 2020, 12:02 ]
Sujet du message:  Re: Volte-face (John Woo - 1997)

Ah ah grave la poursuite en hors-bord est un peu gâchée à cause de ça.

Auteur:  bmntmp [ 24 Avr 2020, 12:07 ]
Sujet du message:  Re: Volte-face (John Woo - 1997)

Film Freak a écrit:
scienezma a écrit:
Le dernier bon film de John Woo

Red Cliff, c'est très bon.


Très beau blockbuster.

Auteur:  Le Cow-boy [ 24 Avr 2020, 12:07 ]
Sujet du message:  Re: Volte-face (John Woo - 1997)

Oui ça jure grave, c'est dommage. Mais sinon quelle claque. La gestion du temps ralenti / vitesse normale est extraordinaire, jusqu'à influencer le jeu d'acteur (genre dans l'épilogue quand Travolta revient)

Auteur:  Mr Degryse [ 24 Avr 2020, 12:52 ]
Sujet du message:  Re: Volte-face (John Woo - 1997)

Citation:
Red Cliff, c'est très bon.


Si on voit la vraie version de de 288 minutes et non celle coupée à la truelle de 148 minutes

Auteur:  scienezma [ 24 Avr 2020, 13:05 ]
Sujet du message:  Re: Volte-face (John Woo - 1997)

bmntmp a écrit:
Film Freak a écrit:
scienezma a écrit:
Le dernier bon film de John Woo

Red Cliff, c'est très bon.


Très beau blockbuster.


J'en ai honnêtement aucun souvenir, ni bon ni mauvais, je suis même pas sûr de l'avoir regardé jusqu'au bout.

Auteur:  Castorp [ 24 Avr 2020, 13:10 ]
Sujet du message:  Re: Volte-face (John Woo - 1997)

Mr Degryse a écrit:
Citation:
Red Cliff, c'est très bon.


Si on voit la vraie version de de 288 minutes et non celle coupée à la truelle de 148 minutes


Ben c'est deux films, non ?

Auteur:  Film Freak [ 24 Avr 2020, 13:54 ]
Sujet du message:  Re: Volte-face (John Woo - 1997)

C'est relou que l'algorithme qui fait apparaître les topics listés en dessous ne prenne pas en compte les mots de 3 lettres parce qu'on se retrouve avec des films random de 1997.

"MaIs Si C'éTaIt Le CaS y AuRaIt ToUs LeS tItReS aVeC dEs ArTiClEs" oui bah trouvez une solution. Y a pas moyen d'exclure les "les" et "the" et "and" et "des" de la requête?

Auteur:  Mr Degryse [ 24 Avr 2020, 14:31 ]
Sujet du message:  Re: Volte-face (John Woo - 1997)

Citation:
Ben c'est deux films, non ?


Oui ce sont 2 films en version asiatique mais remontés en un seul film pour l'international. Et 2 films condensés en un seul de 148 minutes ( soit 140 minutes de coupes), cela change pas mal les choses.

Auteur:  Film Freak [ 24 Avr 2020, 14:42 ]
Sujet du message:  Re: Volte-face (John Woo - 1997)

Vu que la version courte que je trouve très bien. J'ai la longue en Blu-ray depuis 10 ans, toujours pas maté.

Auteur:  Le Cow-boy [ 24 Avr 2020, 16:41 ]
Sujet du message:  Re: Volte-face (John Woo - 1997)

Mr Degryse a écrit:
Et 2 films condensés en un seul de 148 minutes ( soit 140 minutes de coupes), cela change pas mal les choses.

Ah c'est donc ce qui a dû se passer sur Les Anges Gardiens.

Auteur:  Jerónimo [ 04 Nov 2020, 11:55 ]
Sujet du message:  Re: Volte-face (John Woo - 1997)

Ca y est je l'ai revu, et je suis très content de ne pas être déçu (sic).

Ca marche vraiment bien, Woo exploite bien le concept, idéal pour une de ses thématiques fétiches (le flic et le truand son les deux faces d'une même pièces), et

Film Freak a écrit:
Le fait d'avoir défait le film de son décorum SF (à l'exception du pitch et de la prison) pour l'ancrer dans le réel


j'avais pas conscientiser ce choix à l'époque mais oui, ça sert le film à fond.


Castorp a écrit:
Certes, il y a quelques ralentis qui ne passent plus aujourd'hui, et une iconisation des personnages qui peut parfois sembler ridicule (mais ça, c'était déjà le cas il y a 20 ans), mais le style Woo, lui, atomise toujours tranquillement le filmage d'action des productions contemporaines. Ces cascades en dur, ces explosions, la focalisation sur le duel au plein milieu de la mêlée, ça n'a pas pris une ride.


Globalement ça déglingue, je préfère largement ce type de film d'action à des croutes numériques.

Castorp a écrit:

Et au-delà de ça, au-delà de l'évident duel Bien/Mal que Woo transforme en fable, c'est aussi un très beau film sur la famille et sur le deuil


Et puis ca ose quand même des trucs qu'il me semble impossible de voir aujourd'hui dans un blockbuster: la scène d'ouverture, c'est la mort d'un gamin, ensuite le méchant arrive à ses fins en couchant avec la femme du gentil... Ca propose quand même un truc adulte et torturé, avec grandiloquence et baroquisme, c'est pas rien.
Bref, film absolument culte.


Film Freak a écrit:
(même si une part de moi aurait RÊVE de voir ce film avec Schwarzie et Sly)


Tiens je savais pas que ça avait été le projet initial... Ca fait forcément un peu rêver, mais je trouve le cast en l'état très bien, paradoxalement ça ancre le film dans les 90s avec ces 2 stars aujourd'hui has been, moins légendaires (si tu vois ce que je veux dire) du coup, mais ca donne une certaine normalité à l'ensemble, un côté plus intemporel.

Auteur:  Fire walk with me [ 05 Nov 2020, 18:32 ]
Sujet du message:  Re: Volte-face (John Woo - 1997)

Le plan que je suradore :

Image

Auteur:  Jerónimo [ 05 Nov 2020, 18:51 ]
Sujet du message:  Re: Volte-face (John Woo - 1997)

Yes, plan génial

Auteur:  L'heure Magique [ 03 Oct 2022, 08:57 ]
Sujet du message:  Re: Volte-face (John Woo - 1997)

"Marcher sur l'eau" par définition, c'est réussir ce qui est refusé au commun des mortels par le bon sens et les lois de la physique. Bref, le génie, et il y en a beaucoup Volte Face, film qui convertit le ridicule en sublime, le nanar en lyrisme et le " Too Much" en " Encore". Bref, c'est une oeuvre de John Woo.

https://www.youtube.com/watch?v=b-M_IhktrJo

Auteur:  Film Freak [ 15 Fév 2024, 16:24 ]
Sujet du message:  Re: Volte-face (John Woo - 1997)

Image

En fait, c'est peut-être bien un de mes films préférés.

Contrairement aux autres films de cette rétro, celui-ci je l'ai vu un nombre incalculable de fois. Je le connais par cœur. Pas simplement son récit, ni des répliques (même si certaines me sont absolument cultes) mais des images, des plans, des mouvements qui vivent en moi depuis 1997, qui je réalise ont informé ma cinéphilie, mon appréciation de la mise en scène, m'ont inspiré.

Par coïncidence, je revois ce film peu de temps après avoir revu The Cell dont je louais l'exposition et le postulat original et je pourrais dire la même chose ici. D'ailleurs, le point de départ est très similaire : on assiste une fois de plus à ce qui pourrait être la fin d'un film (le flic capture le méchant) mais avec un hic (le méchant est dans le coma et il est le seul à détenir une info qui peut sauver des vies) qui invite un pitch de science-fiction. Et quel pitch, mes aïeux.

C'était quand même l'âge d'or du high concept et des scénarios de blockbusters royalement ficelés. Et la patte John Woo vient hisser le tout. Face/Off c'est le grotesque et le grossier érigés au rang d'art. Il faut vraiment avoir une foi absolue dans ses parti-pris pour les exécuter avec un tel aplomb sans que ça bascule dans le ridicule. Comme je le disais :
Citation:
Le fait d'avoir défait le film de son décorum SF (à l'exception du pitch et de la prison) pour l'ancrer dans le réel et d'avoir pris de vrais acteurs (même si une part de moi aurait rêvé de voir ce film avec Schwarzie et Sly) donne une dimension autre au concept improbable, au méchant larger-than-life, etc.
C'est aussi parce que le cinéaste incarne même ses images les plus abusés. Je veux dire, dès le départ, dès cette introduction qui pose le trauma en une scène choc, Woo joue d'une iconographie très précise : l'enfant sur son manège, le loup tapi dans l'ombre qui attend pour abattre sa proie, le shérif qui tombe de son cheval...on est à la croisée de la fable et, encore une fois, du western.

Tout le premier acte est impeccable, dans l'écriture originale (la caractérisation du protagoniste comme un connard obsessionnel au bureau), la mise en scène outrancière (l'iconisation de l'antagoniste est absolument IN-TES-TABLE), le jeu maximaliste (ce film est potentiellement responsable à lui seul de la persona de Cage dans la pop culture), les petits détails cool (Archer et Troy qui se tiennent en joue et échangent leurs flingues de place #foreshadowing). Tous les petits trucs à la truelle fonctionnent ("Votre femme sur la ligne 2", il va décrocher, "Sean, on l'a repéré", il laisse sa femme en attente, GROS PLAN SUR LE VOYANT DU TELEPHONE QUI CLIGNOTE), c'est dingue.

Et une fois qu'on entre dans le vif du sujet, après une séquence Les Yeux sans visage premier degré as fuck, la dramaturgie est tellement exacerbée, c'est limite du kabuki.
On dirait un pitch reverse-engineered pour illustrer la thématique du yin et du yang, une radicalisation SF du trope du flic undercover, un sujet taillé sur mesure pour l'auteur de The Killer. Il y a beau ne pas y avoir de nuance dans le portrait du méchant, c'est la trajectoire du héros qui en fait par ricochet un personnage intéressant. Il devient littéralement la part d'ombre du héros, celle qu'il doit éliminer pour atteindre la rédemption. De toutes les figures de martyr de la filmographie de Woo, Archer est clairement la plus christique. Le film se termine carrément par sa crucifixion, lance de Longinus comprise (enfin, la crucifixion de Troy mais avec le visage d'Archer, traduisant la mort symbolique de ce dernier lui permettant de ressusciter dans cet épilogue au sirupeux tout à fait cohérent).

Aussi jouissif qu'il est en Castor, Cage est incroyablement touchant dans son surjeu d'Archer, son calvaire à revêtir le visage de son pire ennemi, à devoir se comporter comme lui, devenir ce qu'il exècre plus que tout, un criminel assoiffé de sang. Encore une fois, c'est la tragédie qui permet d'incarner les scènes en prison pourtant tout droit sorties d'une série B type Fortress avec leurs bottes magnétiques.

Le scénario parvient même à proposer des scènes pertinentes pour tout ce qui touche à l'intime, à un couple miné par le deuil et le workaholisme coupable du mari, et pas de manière fonctionnelles parce qu'il faudrait du conflit, non, toujours au travers de l'exploitation du concept du film, le méchant devenant un meilleur mari, allant jusqu'à mettre fin à leur disette sexuelle (la haute fréquence à laquelle est jouée le film permettant de faire fi des répercussions pourtant traumatiques que devrait avoir un tel événement une fois la vérité apprise par la femme, la disette sexuelle étant vraisemblablement condamnée à devenir permanente). Et le héros découvrant l'humanité de ses ennemis (du moins, celle de l'ex de sa némesis, par le biais d'un autre effet de miroir, l'existence d'un fils).

Nan, c'est vraiment remarquablement troussé.

Et dans la mise en scène, it's firing on all cylinders.
On va pas se mentir, le film ne comporte pas les meilleures scènes d'action de Woo (même M:I-2 est mieux fourni). Malgré les doublures cascades les plus voyantes ever, le climax prolongé est excellent, le cinéaste réussissant pour une fois une scène qui n'est pas dans sa zone de confort (même si on est assez proche de la fin d'Une balle dans la tête, les hors bords ayant remplacé les bagnoles) mais les gunfights sont relativement courts et favorisent l'abstraction (le mexican stand off dans l'église) ou le symbolisme (le hall aux miroirs chez Dietrich, avec ce dos-à-dos puis face-à-face au sens EXPLICITE AU POSSIBLE). Et là aussi, on est tellement à fond dans le chemin de croix baroque qu'on n'est jamais sur sa faim. L'action est au service de l'histoire et jamais l'inverse.

Grandiose.

Page 2 sur 3 Heures au format UTC + 1 heure
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group
http://www.phpbb.com/