Quand un publicitaire au chômage décide d'espionner les nouveaux occupants de son ancien domicile, la situation tourne vite au cauchemar.
Nouveau thriller espagnol produit par Netflix qui a un joli succès sur la plateforme et pour ma part je ne comprends pas. Il ya pourtant du talent avec Javier Gutierez (La Isla minima) qui est une fois de plus très bon et il faut reconnaitre l'élégance de la mise en scène qui arrive à instaurer une bonne petite tension mais quelle écriture merdique. Le pitch est pourtant attirant, lorgnant du côté de l'excellent Malveillance de Balaguero, et la première demie-heure laisse augurer du très bon avec ce portrait de publicitaire génial au chômage depuis 2 ans que tout le monde rejette, mais la tournure psychologique ne prend juste pas à l'écran et quand on se résume in fine l'histoire c'est quand-même bien ridicule.
Ce qui est gênant dans le script, c'est qu'il loupe le moment pivot où il doit nous faire croire à la folie de son personnage. A quoi ça sert de faire un portrait psychologique aussi fouillé dans sa première partie pour ensuite tomber dans une caractérisation opposée pas crédible? Et par la suite, l'impression qu'il manque des pages du scénario, tellement cette narration "psychologique" essuie des loupés. Et puis c'est exactement le type de scénario où il faut faire d'ENORMES saut de foi, et pour ma part ça ne fonctionne pas. Interdit aussi les passages du jardinier pervers pédophile qui n'amène rien à l'intrigue.
Bref c'est écrit avec les pieds, le sujet cynique était séduisant mais casse-gueule, et la forme ne rattrape pas la faiblesse du fond. Et heureusement que Gutierez est là car il est l'unique et gros atout de ce film à oublier à l'image de sa fin catastrophique.
1,5/6
Pour le fun, le résumé de l'histoire :