Le projet biographique d'Alejandro Jodorowsky. Né au Chili en 1929, Jodorowsky fut confronté à une éducation très dure et violente, au sein d'une famille déracinée. Bien que les faits et les personnages soient réels, la fiction dépasse la réalité dans un univers poétique.
Tiens je pensais qu'un topic avait été ouvert. Je rebondis sur le début de la critique d'Art core sur Poesia sin fin
Citation:
J'avais aimé La danza de la realidad même si j'étais conscient qu'on était loin de la qualité de sa sainte trinité (El Topo, Montagne Sacrée, Santa Sangre), ni des deux rejetons (Fando & Lis, Le voleur d'arc en ciel). Dans la deuxième partie le film décollait vraiment et on retrouvait un peu la grandiloquence de son cinéma. Pourquoi ? Tout simplement qu'il racontait dans cette seconde partie quelque chose qu'il n'avait pas vécu, il fantasmait une histoire, il plongeait dans un imaginaire. Et dès lors ça devenait beaucoup plus fort. Or Poesia sin fin n'a pas de telle échappée. Nous restons collés aux basques d'un Jodorowsky qui se raconte en tant qu'apprenti poète.
Le Jodo d'El Topo et Montagne sacré me laisse un peu froid mais par contre je suis un. très grand fan de Santa Sangre que je trouve formidable. Et je trouve justement que s'il y a un film dont on pourrait rapprocher cette danse c'est ce Santa Sangre, ce qui n'est pas pour me déplaire. Contrairement à toi Art, j'ai une préférence justement pour cette première heure que je trouve bluffante. On retrouve toute la poésie et la force d'évocation de Jodo à son meilleur et je trouve que le film ne fonctionne jamais mieux que lorsqu'il se concentre sur le trio familial. La première heure (jusqu'à la rencontre avec Ibanez) est pour moi parmi ce qu'il a fait de plus inspiré au cinéma. Ca fourmille d'idées géniales, je suis totalement emporté et ému par ce qui se passe à l'écran. Expérience cinématographique intense et jouissive, bref je suis conquis.
Après je trouve que c'est moins fort par la suite quand ça se concentre uniquement sur le père. Ca baisse d'un cran selon moi mais je chipote ça reste de haut niveau et il reste plein d'idées géniales et je trouve qu'à partir des "chaises" ça retrouve la magie de la première heure. La fin avec Jodo himself et son monologue m'ont mis la petite larme à l'oeil. Pour moi c'est mon Jodo favori après Santa Sangre. Je vais m'aventurer dans son suivant même si ton texte me refroidit un peu.
5/6