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After Dark, My Sweet (James Foley, 1990)
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Auteur:  bmntmp [ 20 Déc 2019, 12:30 ]
Sujet du message:  After Dark, My Sweet (James Foley, 1990)

Deuxième vision de ce que je considère comme une rare réussite du film noir, sorti de sa période classique. Ce qui frappe en définitive, c'est son minimalisme. Un trio d'acteur se partage quasi intégralement l'affiche, à la pointe duquel Jason Patric brille, quelques décors à peine, et pour l'essentiel la maison de Fay et sa palmeraie à l'arrière où gît la caravane qui sert de toit au personnage principal. Partie prenante de ce minimalisme, le refus de la surexplication. Il y a certes une voix-off qui permet de se rendre compte des motivations du personnage principal, mais le film reste plus qu'allusif sur le passé des un et des autres, etc.
Patric appartient à une espèce mythique d'acteurs à Hollywood, dont on dit qu'ils n'ont pas eu la carrière qu'ils méritaient ou qu'on leur prédisaient, ce que j'ai l'impression d'avoir lu plusieurs fois et assez récemment dans la belle interview de Joel Schumacher pour le Vulture.

Do you know why some actors you’ve cast young went on to have really long careers, and others, like Jason Patric, whom you cast in The Lost Boys, kind of disappeared?
Jason and I have talked about this many times. Jason Patric had it all. He ran away from fame. He absolutely turned his back on it when it happened on The Lost Boys. And there’s a lot of reasons for that, but it’s not necessary to go into, it’s private.

Citation:
Do you know why some actors you’ve cast young went on to have really long careers, and others, like Jason Patric, whom you cast in The Lost Boys, kind of disappeared?
Jason and I have talked about this many times. Jason Patric had it all. He ran away from fame. He absolutely turned his back on it when it happened on The Lost Boys. And there’s a lot of reasons for that, but it’s not necessary to go into, it’s private.
His father was the writer and actor Jason Miller, who played Father Damien in The Exorcist. He died at 62 of a heart attack.
Yes, he was a big alcoholic, and Jason was also the grandson of Jackie Gleason. I have a feeling he grew up maybe not sensing that fame was a great thing. But why is it important for people to be movie stars? Jason Patric, at 18, with those looks and deep acting talent, could’ve had it all. He didn’t want it and purposefully ran the other way, and I respect him for that.

Quand on a ces propos à l'esprit et la carrière de Patric, son rôle de drifter fou et blasé se trouve comme épaissi d'une dimension supplémentaire.
Domine une sorte de langueur, accentuée par la musique plus discrète que dans mes souvenirs de Maurice Jarre, où la concision du récit n'empêche pas quelques embardées, ou chemin de traverse. Le film conserve jusqu'à la fin un caractère imprévisible, même si, comme le dit ce texte excellent et fouillé, Rachel Ward n'arrive pas à donner l'ambiguïté nécessaire à son personnage.. En même temps, ses limites extirpent son personnage de ce qui aurait pu être une femme fatale un peu cliché.
Drôle de carrière que celle de James Foley qui a signé les deux derniers volets des Fifty Shades. Voir une réussite mineure comme celle-ci me fait regretter que le film noir classique se soit vu supplanter par l'ironie des frères Coen et consorts, Fargo etc (dont même le résumé Wikipédia est super chiant à lire). Le film possède aussi quelque chose de vibrant qui le distingue des exercices de style d'un John Dahl (qui signait des scénarios originaux, ceci expliquant peut-être cela).

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