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Terminator : Dark Fate (Tim Miller, 2019)
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Auteur:  Film Freak [ 19 Oct 2019, 23:34 ]
Sujet du message:  Terminator : Dark Fate (Tim Miller, 2019)

Au bout d'à peine dix minutes, tu sens que ça va être un film écrit avec le cul.

Images d'archives (enfin du 2), insupportablement entrecoupées des logos des studios et boîtes de prod, puis une sorte non-intro/vision du future relativement inutile, puis une scène à la fois réussie (dans le de-aging, dans l'idée de ce que ça veut raconter) et ratée tant tout son impact est désamorcé par la façon dont son contenu est bazardé sans cérémonie en 3min montre en main en début de film. Marrant de la part de Cameron qui dit l'avoir toujours eu mauvaise vis-à-vis d'Alien 3 et comment le début du film se débarrassait de ses personnages.

Pour le coup, vu comme le film joue la mystery box à avancer masqué concernant certains personnages ou objectifs pour tout combler au fur et à mesure avec une avalanche de flashbacks peu inspirés, cette séquence aurait gagné à être située en milieu de récit.

Cela étant dit, après ses multiples débuts, dont l'arrivée des deux envoyés du futur, dans des séquences qu'on a évidemment déjà vu une à deux fois par film dans chacun des épisodes de cette franchise, le premier acte fonctionne assez bien, notamment grâce à la reprise de la recette Cameron consistant à assurer l'exposition dans l'action et le premier morceau de bravoure, enchaînant une baston à l'usine et une poursuite entre poids lourd et pick-up (décors et véhicules récurrents de la licence) est plutôt bonnard, malgré l'overdose de ralentis (Miller n'a vraiment QU'UNE idée et c'est celle-là).

Ce sera aussi, malheureusement, le meilleur, en dépit de la surenchère des scènes d'action qui suivront, et très vite, quand le film bascule dans l'inévitable road movie de fuite suivant les héros (une personne à protéger et l'envoyé du futur qui la protège) et leur poursuivant (un Terminator toujours plus avancé technologiquement, maintenant il peut...se dédoubler! #bof), le copier/coller de la structure habituelle fatigue. Avoir une cellule composée de trois femmes, de trois générations, n'est pas inintéressant mais le film n'en fait pas grand chose, à part donner des vannes de mamie blasée à Linda Hamilton (qui reste kiffante). Et si Mackenzie Davis est suffisamment charismatique en humaine augmentée, elle n'a pas grand chose à jouer. Mais la pire reste Natalia Reyes dans le rôle équivalent de celui des Connor dans les deux premiers films, aussi fade que son personnage. C'est bien d'avoir voulu inclure un peu de diversité dans le cast et surtout le récit mais, là aussi, écrire une scène où les protagonistes doivent passer la frontière clandestinement ne suffit pas à traiter convenablement l'idée du futur résidant dans la figure de l'immigrée.

Le Rev-9 (le nouveau T1000 donc) est casté sur le même profil lisse qu'un Robert Patrick mais il n'est jamais aussi flippant. C'est fou comme Hamilton et Schwarzenegger dégagent tout de suite autre chose. D'ailleurs, c'est là le gros paradoxe du film : techniquement, leur présence dans l'intrigue est superflue...et en même temps, les rares choses intéressantes dans le propos touchent à leurs personnages, notamment cette idée d'une raison de vivre, tant pour la survivante que pour le robot, une fois le Jugement Dernier évité. Malheureusement, c'est sous-exploité et la pirouette pour faire accepter la nature du T800 joué par Arnold ici appelle à inventer une nouvelle expression parce que "tiré par les cheveux" serait un euphémisme. Mais, effectivement, il est "extrêmement drôle".

Il y avait quelque chose à jouer sur cet homme du futur hanté par son passé et il arrive presque à être touchant sur la fin mais dans l'ensemble, le film est creux. La présence de Cameron limite la casse donc c'est clairement meilleur que Genysis mais même Le Soulèvement des machines, qui reprenait aussi la formule, était plus racé et plus inventif et plus émouvant. Quant à Renaissance, il avait au moins le mérite de s'en éloigner et d'être formellement plus séduisant.

Là c'est Tim Miller donc c'est gris et fonctionnel comme l'une de ces usines que la saga affectionne tant.

Le temps est venu de la désaffecter.

Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 28 Oct 2019, 22:36 ]
Sujet du message:  Re: Terminator : Dark Fate (Tim Miller, 2019)

SPOILERS

Le film a au moins le mérite de ne pas être un copié-collé exact comme le 3. Cameron réutilise les mêmes ingrédients (et mêmes véhicules en effet) mais remixe un tantinet la sauce, créant de nouvelles dynamiques intéressantes, surtout en termes de représentation (ce trio de meufs centrales, ça change tellement) mais aussi via le vieux fond social cameronien, toujours là: la sauveuse du futur est une ouvrière mexicaine, la robotisation qui met les gens au chômage, le centre de rétention comme décor de scène d'action. Si ça apporte un petit plus, ce n'est malheureusement pas assez fouillé, ça reste en surface.

Pour le reste, si j'aime bien le début (l'alternance logo/itw de Sarah je trouve ça très bien ; et la scène de 1998 qui, même si elle est mal placée, nous file un petit shoot de nostalgie pour aider à raccorder ce film directement à T2) ainsi que l'idée des Terminators dans la nature, le reste s'avère étonnamment plat. L'arc de Natalia Reyes est totalement naze et sa promesse pour le futur fait ricaner. Au moins le destin de sauveur de Connor restait virtuel, c'était à nous de l'imaginer. Là on est censés croire qu'avec deux platitudes lancées comme ça elle va retourner le cours du conflit... McKenzie Davis, tankée et sexy, créé un personnage autrement plus rugueux et intéressant à regarder, même si au final elle sert assez peu. Gros bémol sur le méchant aussi. Malgré son visage latinx (beurk) et donc son côté multifacial qui mine de rien fait un commentaire intéressant sur cette Amérique brown qui peut être latine, californienne, texane, il est surtout dénué de charisme.

Et sur le plan de l'action, si certains set pieces sont cools sur le papier (l'avion, sous l'eau...) cette surdose de numérique me gave tellement: des Terminator sans poids qui virevoltent, des scènes en extérieur manifestement tournées sur fond vert... Désolé d'être un disque rayé mais je trouve ça tout bonnement insensé que des films de 2019 paraissent plus fakes que des films de 1991, y a un bug dans la Matrice là.

Enfin, ça reste un plaisir de voir Arnold. Ce qu'ils essaient de faire avec le perso est assez osé et ne fonctionne pas totalement, mais j'aime la tentative, il y a quelque chose d'assez innocent qui poursuit bien le trait esquissé dans T2. Mais bon ça suffit pas à générer le centième de l'émotion de la fin du 2. J'ai bien aimé par contre son "I won't be back", doux-amer et pas surjoué et chiqué comme le "I'll be back" gratos de Linda Hamilton au début. Soulagé également que Dani Ramos n'ait pas conclu son dernier coup de feu d'un "Hasta la vista, baby" qui lui pendait au nez. Ça a dû être coupé au montage...

Auteur:  Abyssin [ 05 Nov 2019, 22:25 ]
Sujet du message:  Re: Terminator : Dark Fate (Tim Miller, 2019)

J'ai trouvé le compte de Deud sur Twitter


Auteur:  deudtens [ 06 Nov 2019, 04:38 ]
Sujet du message:  Re: Terminator : Dark Fate (Tim Miller, 2019)

J'ai trouvé ça drôle.

Auteur:  Mr Degryse [ 17 Jan 2020, 15:06 ]
Sujet du message:  Re: Terminator : Dark Fate (Tim Miller, 2019)

Je vais le faire court à la Massinfect : quelle grosse grosse merde !

Auteur:  Massinfect [ 14 Mar 2020, 00:03 ]
Sujet du message:  Re: Terminator : Dark Fate (Tim Miller, 2019)

Mr Degryse a écrit:
Je vais le faire court à la Massinfect : quelle grosse grosse merde !

Massinfect a tout dit, je viens de voir le film et visuellement c'est la honte. Comment on peut encore trouver de l'intérêt à ces set-pieces dégueulasses mal montés et bourrés de CGI ? Bon sinon, heureusement qu'il y a Arnold et deux/trois idées sympas...
On part sur un généreux 2/6.

Auteur:  FingersCrossed [ 22 Avr 2024, 09:56 ]
Sujet du message:  Re: Terminator : Dark Fate (Tim Miller, 2019)

le flop du topic, huhu.

j'ai compté 4 idées plaisantes, relevées par vous :
- l'aspect mexicain, ça apporte un peu de diveristé, ce n'est que justice qu'ils aient droit à un minimum de temps d'écran, ils n'en font rien mais l'idée d’intégrer le passage illégal de frontière est sympa.
- que la fille soit être un humain amélioré. là encore ils n'en font strictement rien mais l'idée est sympa.
- linda hamilton qui est géniale, magnifique, badass, ses rides sont géniales, sa première apparition bien marrante, un vrai plaisir de la revoir. la comparaison avec arnold qui est vraiment intégré au chausse pied et dont ils ne savent absolument plus quoi foutre est douloureuse. elle arrive même à donner un peu d'intensité à des dialogues vides.
- la bagarre avec le squelette de robot à la fin est sympa.

c'est la formule legacy pure et dure, un quasi remake qui mélange le legacy cast qui ne sert pas à grand chose avec un casting jeune totalement dénué de charisme. le tout avec une mise en scène anonyme, une écriture générique, une surenchère dans les scènes d'action - un pur produit d'usine sans joie, sans idées, sans artistry, sans âme.
c'est quand même assez difficile de comprendre ce que james est allé faire là dedans, à part reprendre le contrôle symbolique de son bébé martyrisé et donner un joli chèque à son ex-femme. il a vraiment eu des idées ? il y a passé plus de 12 secondes ? pourquoi ? d'autant qu'à continuer à exploiter sans fin ce modèle, ça finit par mettre en relief que oui de base c'est juste un truc de course poursuite, que des poursuites en voiture avec un camion c'est pas non plus une idée de fou à ce point... et du coup c'est frustrant parce que j'aimerais bien voir une scène d'action contemporaine et réaliste concue par james, j'aimerais bien qu'il pousse plus ses idées sur les robots etc, et au lieu de ça c'est vraiment l'incarnation du blockbuster hollywoodien actuel avec cette platitude généralisée, dans absolument chaque département, tout est fait pour être le plus lisse, générique, peu marquant, peu clivant... la quête du rien.

me restera linda, et la scène avion / sous marine qui est vraiment l'incarnation parfaite de ce que je n'aime pas dans les scènes d'action actuelles, cette surenchère de n'importe quoi qui ne raconte rien où rien n'a de sens, d'impact, avec des personnages qui ne sont plus des êtres humains, qui n'est même pas particulièrement impressionnant.
et la satisfaction de savoir que toute cette histoire de terminator est enfin terminée.

Auteur:  Xavierovitch [ 22 Avr 2024, 10:15 ]
Sujet du message:  Re: Terminator : Dark Fate (Tim Miller, 2019)

Il me semble bien que je l'ai vu (souvenir d'Arnold vieux terminator, saut de foi triple saut périlleux), et je n'en garde aucun souvenir.

Auteur:  FingersCrossed [ 22 Avr 2024, 10:30 ]
Sujet du message:  Re: Terminator : Dark Fate (Tim Miller, 2019)

oui je l'avais vu à l'époque aussi et je ne me souvenais quasiment de rien, c'est un point à mettre au crédit de ces trucs, on peut les revoir en boucle et être surpris à chaque fois d'à quel point c'est que dalle.

Auteur:  Film Freak [ 22 Avr 2024, 10:34 ]
Sujet du message:  Re: Terminator : Dark Fate (Tim Miller, 2019)

FingersCrossed a écrit:
et la satisfaction de savoir que toute cette histoire de terminator est enfin terminée.

Tu rêves.

Auteur:  FingersCrossed [ 22 Avr 2024, 10:36 ]
Sujet du message:  Re: Terminator : Dark Fate (Tim Miller, 2019)

écoute déjà 5 ans sans nouvelles de développement (ni d'annonce de true lies 2 par tom arnold d'ailleurs) c'est déjà un repos bien mérité pour tout le monde.

Auteur:  Fire walk with me [ 22 Avr 2024, 10:39 ]
Sujet du message:  Re: Terminator : Dark Fate (Tim Miller, 2019)

Faut que tu acceptes le fait que certaines franchises nous accompagneront dans la tombe (star wars, terminator, alien...).
Et attends que Spielberg décéde ; je m'attends à des remakes d'une bonne partie des productions Amblin.

Auteur:  Film Freak [ 22 Avr 2024, 10:41 ]
Sujet du message:  Re: Terminator : Dark Fate (Tim Miller, 2019)

Fire walk with me a écrit:
Et attends que Spielberg décéde ; je m'attends à des remakes d'une bonne partie des productions Amblin.

Oui lui c'est clairement un garde-fou et ça va être l'hécatombe quand il va mourir.

Auteur:  Xavierovitch [ 22 Avr 2024, 10:52 ]
Sujet du message:  Re: Terminator : Dark Fate (Tim Miller, 2019)

Sans compter les possibilités de cross over avec les mêmes univers appartenant à une seule boîte de productions.

Auteur:  Fire walk with me [ 22 Avr 2024, 10:56 ]
Sujet du message:  Re: Terminator : Dark Fate (Tim Miller, 2019)

+ les séries. L'enfer sur Terre...

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