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Le Daim (Quentin Dupieux - 2019)
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Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 21 Juin 2019, 13:52 ]
Sujet du message:  Le Daim (Quentin Dupieux - 2019)
Mon deuxième Dupieux après AU POSTE ! J'ai apprécié la sécheresse du film, entre son héros à peine encombré de backstory, son objectif simplissime, et le dénuement de sa mise en scène, jusque dans cette image RAW non étalonnée. J'ai beaucoup souris et parfois rigolé notamment grâce au jeu "kaamelottien" de Dujardin, parfait de fiel quotidien à côté de la plaque.

Problème: le non-sensisme de l'ensemble finit au bout d'un moment par friser le foutage de gueule, notamment à la fin. On en ressort avec l'impression d'un film plaisant mais au final étrangement dénué de consistance malgré son absurdité à la Gogol.
Auteur:  Art Core [ 21 Juin 2019, 18:01 ]
Sujet du message:  Re: Le Daim (Quentin Dupieux - 2019)
Comme avec tous les Dupieux, je trouve ça sympa sur le moment même si plutôt inégal, le mec arrive à faire tenir son pitch de court-métrage sur 1h30 (enfin 1h17) mais au final c'est totalement inconséquent, impression que rien n'est vraiment développé/creusé et que l'ensemble sent quand même la fainéantise ou du moins le dilettantisme. Tu m'étonnes que le mec enchaîne un film par an (on apprend d'ailleurs dans l'interview de Libé sortie cette semaine que ses deux prochains sont déjà écrits).

Là je veux dire le film se termine un peu là où il aurait du commencer, en effet avec une fin limite honteuse tellement elle va vite et elle torche le truc en trois secondes avec une pirouette un peu sortie de nulle part. J'aime bien le chemin que prend le film, moins directement dans la comédie mais plus franchement dans le malaise et dans l'inquiétude (la BO est pas mal dans ce sens là) mais ça aurait pu aller tellement plus loin, c'est tellement petit bras. Toutes les idées plantées sont vraiment survolées
Dujardin qui parle à son blouson, la relation avec Haenel, la tuerie de plus en plus abusée, le film que monte Haenel, le mec qui se transforme littéralement en daim (il y avait tout un truc à faire avec le costume, l'iconiser un peu ou je sais pas mais il en fait quasiment rien).


Bref au final tout va tellement vite et se conclut tellement brutalement avec sa pirouette que ça condamne le film a être totalement anecdotique et oubliable, un peu comme tous les Dupieux en fait alors que paradoxalement ce sont des films profondément originaux. Mais franchement ça pisse tellement pas loin, c'est tellement petit... Dire qu'au départ le film devait être avec Eric Wareheim et se passer dans le désert californier. Ca aurait été un film totalement différent mais là c'est Dujardin et le décor original qui font 80% du taf donc à mon avis ça aurait été largement moins bien.

Alors c'est amusant, Dujardin est bonnard (rôle de mec obsessif borderline très similaire à celui de I feel good en moins bouffon et plus inquiétant), le film est très court donc pas le temps de s'ennuyer mais un peu toujours le même sentiment avec Dupieux, c'est sympa mais ça dépasse pas tellement son pitch, typiquement le genre de film que j'aurais jamais envie de revoir tellement il y a rien d'autre à découvrir que ce que tu y découvres la première fois, tellement il y a aucune profondeur.

3/6
Auteur:  Arnotte [ 21 Juin 2019, 20:03 ]
Sujet du message:  Re: Le Daim (Quentin Dupieux - 2019)
Dupieux c’est pas le mec le plus surestimé de la décennie?
Auteur:  Abyssin [ 21 Juin 2019, 20:09 ]
Sujet du message:  Re: Le Daim (Quentin Dupieux - 2019)
Arnotte a écrit:
Dupieux c’est pas le mec le plus surestimé de la décennie?
Non.

Enfin plus sérieusement, on aime ou pas, mais il n'est pas considéré non plus comme le Blake Edwards des 20 dernières années, il n'a pas la presse card ou la place dans la sélection de chaque festival, n'est pas privilégié, etc... après il est plus mis en avant par son humour qui occupe une case assez unique dans le paysage actuel mais surestimé non.
Auteur:  Qui-Gon Jinn [ 21 Juin 2019, 20:23 ]
Sujet du message:  Re: Le Daim (Quentin Dupieux - 2019)
Le mec a quand même son petit réseau journalistico-musical hype qui l'entoure et le protège, non ?
Auteur:  Abyssin [ 21 Juin 2019, 20:48 ]
Sujet du message:  Re: Le Daim (Quentin Dupieux - 2019)
Franchement pas plus que cela. C'est pas le type de cinéaste sacré avec chacun de ses films "protégés" par la critique où ni le style clémence de la critique envers le Bozon avec Huppert qui était atroce.
Auteur:  Art Core [ 21 Juin 2019, 20:58 ]
Sujet du message:  Re: Le Daim (Quentin Dupieux - 2019)
Si il est clairement surestimé Dupieux alors que son premier film reste de loin son meilleur et qu'aucun de ses films n'est aussi culte qu'on veut bien nous le faire croire.
Auteur:  Abyssin [ 21 Juin 2019, 21:18 ]
Sujet du message:  Re: Le Daim (Quentin Dupieux - 2019)
Mais qui essaie de te faire croire que ses films sont aussi cultes que... quoi au fait? Je suis désolé mais c'est le type d'assertion qui me fait franchement sourire. A la limite (et en étant gentil) il y a Rubber qui a un petit côté culte par son pitch débile mais ça va pas plus loin que ça. Perso, pour moi aucun de ses films ne le sont et c'est finalement plus le cinéaste qui a un petit côté "culte", petite hype que ses films en soi-même. Ancienne star des platines qui se recycle dans l'humour absurde trash...

Attention, je ne vais pas nier que Dupieux dégage une certaine sympathie par l'originalité et la fraîcheur qu'il apporte dans la comédie des dernières années mais dire qu'il est surestimé alors que très peu de ses films sont véritablement encensés par la critique.
Auteur:  Karloff [ 21 Juin 2019, 21:34 ]
Sujet du message:  Re: Le Daim (Quentin Dupieux - 2019)
j'aimais pas du tout les premiers, surtout les Wrong, mais depuis Réalité (mon préféré), j'avoue attendre ses films. Après, il a la carte, Abyssin, tu te trompes totalement là.
Auteur:  Abyssin [ 21 Juin 2019, 21:50 ]
Sujet du message:  Re: Le Daim (Quentin Dupieux - 2019)
Non il n'a pas la carte. C'est le genre d'expression qui m'énerve un peu comme quand on dit au foot que les joueurs ont abandonné leur entraineur ;-)
Il a peut-être une meilleure considération critique depuis le Chabat mais franchement ça fait depuis 10 ans qu'il existe dans le paysage cinématographique français et quand tu regardes les moyennes Allociné de ses films c'est pas non plus génial. Après, et c'est différent, c'est tout à fait le genre de films sur lesquels certains titres presse vont se branler pour le côté "différent" (coucou les cahiers sur Steak).
Auteur:  Le Cow-boy [ 21 Juin 2019, 22:11 ]
Sujet du message:  Re: Le Daim (Quentin Dupieux - 2019)
Même s'ils ne sont pas chers, continuer à faire autant de films qui ne rapportent RIEN au box-office c'est clairement une manière "d'avoir la carte" (même bleue, au pire)
Auteur:  Art Core [ 21 Juin 2019, 22:23 ]
Sujet du message:  Re: Le Daim (Quentin Dupieux - 2019)
Abyssin tu es ridicule. S'il y a bien un mec qui "a la carte" c'est bien lui. Je comprends pas ton entêtement à tenter de prouver (bien mal) le contraire.
Auteur:  Billy Budd [ 21 Juin 2019, 22:33 ]
Sujet du message:  Re: Le Daim (Quentin Dupieux - 2019)
J’ignore s’il a la carte, mais il bénéficie clairement d’une certaine indulgence, si ce n’est bienveillance.
Auteur:  Jerónimo [ 21 Juin 2019, 23:00 ]
Sujet du message:  Re: Le Daim (Quentin Dupieux - 2019)
Assez d'accord, même si je n'ai pas vu tous ses films, le mec jouit d'une certaine aura, d'une bienveillance, de par son côté décalé et absurde. Je suis tenté par son dernier, bien que n'ayant pas trop goûté son précédent.
Auteur:  Mr.Orange [ 21 Juin 2019, 23:54 ]
Sujet du message:  Re: Le Daim (Quentin Dupieux - 2019)
Le Cow-boy a écrit:
Même s'ils ne sont pas chers, continuer à faire autant de films qui ne rapportent RIEN au box-office c'est clairement une manière "d'avoir la carte" (même bleue, au pire)


Ce sont des budgets minuscules aussi. Après c'est clair qu'il jouit d'une certaine bienveillance, aussi parce qu'il arrive à s'associer à des acteurs populaires qui y voient sans doute un dépaysement et réinvestissement théorique de leur jeu (clairement le point où Dupieux est le plus intéressant, depuis Steak, effectivement son sommet).

Après on peut pas nier qu'il a aussi une frange de fans hipsters teubés qui ne jurent que par la mise en abîme et le décalage absurde pour faire cool.
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