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Serenity (Steven Knight, 2019)
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Auteur:  bmntmp [ 03 Mar 2019, 14:03 ]
Sujet du message:  Serenity (Steven Knight, 2019)

J'ai pratiquement rien lu sur le film à part qu'il avait suscité quolibets et moqueries. Mais si d'un côté je n'ai pas du mal à imaginer pourquoi, au vu du premier degré du film, de sa manière d'embrasser sans complexe les émotions les plus élémentaires, de l'autre, je ne peux que constater avec dépit qu'on s'excite en voyant des Black Mirror (Serenity peut faire penser à "San Junipero"), des Ready Player one (où la dimension métaphysique est quasiment absente) ou, pour remonter plus loin, des Interstellar.
Film très agréable à voir, avec son mélange de références au film noir et à tradition fantastique sur la confusion entre réalité et virtualité qui procède peut-être de L'invention du Docteur Morelde Bioy Casares (et de l'invention du cinéma...). McConaughey en fait bien évidemment des tonnes, et son jeu expressionniste n'est pas sans faire penser à celui de Nicholas Cage, lui-aussi passé maître dans l'art de susciter les sarcasmes imbéciles.
J'allais écrire que le film sortait des sentiers battus et que c'est son mélange d'originalité et de sincérité qui lui valait ce traitement, avant de me rappeler que c'était le sort qui avait été réservé à des films comme The Fountain ou que sais-je encore, qui ne me tentent pas du tout.
5/6

Auteur:  Film Freak [ 11 Mar 2019, 21:10 ]
Sujet du message:  Re: Serenity (Steven Knight, 2019)

Wah le message ci-dessus est aussi embarrassant que le film.

Je suis loin d'avoir vu tout ce qu'a écrit Steven Knight mais je suis fasciné par les écarts de qualité d'un film à l'autre, surtout que celui-ci, il l'a estimé suffisamment stimulant pour le réaliser lui-même. Le mec est capable de pondre un bijou d'écriture comme Locke mais il ne faut pas oublier qu'il est également le créateur de Qui veut gagner les millions.

C'est plutôt ce Steven Knight-là qui est à l’œuvre dans ce film qui a 20 ans de retard sur à peu près toute la ligne, toutes ses références, tous ses genres. Ce n'est pas tant le premier degré qui gêne - la vulgarité du pastiche de film noir est tellement assumée d'emblée, DÈS LE PLAN SUR LEQUEL S'INSCRIT LE TITRE, qu'on est presque dans du second degré à vrai dire - mais la pauvreté du traitement revisitant lesdits genres (le film croit faire du Body Heat mais on est plutôt au niveau d'un sous-Eszterhas ou d'un Sex Crimes) et l'incohérence du concept.
Pourquoi un gamin pré-pubère créé un jeu vidéo inspiré d'un genre qui n'est pas de sa culture? Pourquoi le personnage dans le jeu d'Anne Hathaway est "aware" du gamin derrière son ordi? Pourquoi créer un échappatoire virtuel quand on est prêt à passer à l'acte avec un pauvre couteau?
(lol pour cette fin digne d'un mauvais épisode de New York : Section Criminelle d'ailleurs).

Je ne vais pas spoiler le twist de la deuxième moitié, grillé assez vite, ou plutôt téléphoné pour être honnête, mais il est aussi daté et mal exécuté que le reste, ouvertement révélé de la manière la plus didactique qui soit alors qu'il reste encore un tiers de film...par conséquent complètement dénué d'enjeux.

Mais heureusement qu'il y a des petits Armond White en puissance pour s'extasier devant ce genre de ringardise.

Auteur:  bmntmp [ 11 Mar 2019, 22:45 ]
Sujet du message:  Re: Serenity (Steven Knight, 2019)

Le jeu vidéo et son créateur sont juste une métaphore, un peu trop évidente, de dieu et de son créateur. Knight aurait pu s'en passer mais c'est la façon dont il a choisi d'investir son film d'une dimension métaphysique. Ready Player One parle un peu de la même chose sauf que son univers se résume à la muséographie d'un univers geek ringard et régressif façon comicon et à un pseudo-discours politique simpliste.
Steven Knight fait preuve d'une grande naïveté dans ses références, avec un personnage qui cite une des phrases le plus connues de Shakespeare, ce qui est sans doute propice à susciter les moqueries ("We are such stuff as dreams are made on"), ou cet enfant créateur qui fait probablement référence à ce vers de Wordsworth, "the child is father of man", idée aussi vieille que la fiction. C'est d'ailleurs amusant que cette idée de transmission, qui est élémentaire, te soit aussi hermétique en tant que néo-papa, mais je dis ça, je dis rien.
J'aime mieux la métaphysique pour les nuls de Knight pour finir, avec son côté fumeux ou cryptique, c'est selon, que le ride de parc d'attraction au discours pervers qu'est RPO.

Auteur:  Billy Budd [ 11 Mar 2019, 23:17 ]
Sujet du message:  Re: Serenity (Steven Knight, 2019)

C’est excellent Sex Crimes.

Auteur:  bmntmp [ 11 Mar 2019, 23:37 ]
Sujet du message:  Re: Serenity (Steven Knight, 2019)

Énième illustration du proverbe avec le sage qui montre la lune et l'imbécile qui regarde le doigt. Mâtinez votre film de deux trois scènes érotiques ringardes et ça fait jaser de nos jours puritains, là où dans les années 80, le spectateur qui était encore un noob s'embrasait pour l'érotisme de roman photo de body heat. Le truc, c'est que ces éléments sont très secondaires même s'ils contribuent dans Serenity à choquer le post-adolescent asexué qui était dans doute autrefois en transe devant les scènes d'amour de Munich et leur montage parallèle, référence en la matière. Et oui, Sex Crimes est une excellente série B qui remplit parfaitement les objectifs qu'elle s'est fixés.

Auteur:  Film Freak [ 11 Mar 2019, 23:41 ]
Sujet du message:  Re: Serenity (Steven Knight, 2019)

bmntmp a écrit:
je dis ça, je dis rien.

Je confirme.

bmntmp a écrit:
Le truc, c'est que ces éléments sont très secondaires même s'ils contribuent dans Serenity à choquer

Hein?

Citation:
le post-adolescent asexué qui était dans doute autrefois en transe devant les scènes d'amour de Munich et leur montage parallèle, référence en la matière.

Les attaques sont de plus en plus à la rue.

Billy Budd a écrit:
C’est excellent Sex Crimes.
Citation:
Et oui, Sex Crimes est une excellente série Qui remplit parfaitement les objectifs qu'elle s'est fixés.'

J'ai pas dit que c'était mauvais, j'ai dit que c'était pas Body Heat. Et que Serenity est plus proche de la vulgarité de Sex Crimes que de Body Heat.

Auteur:  bmntmp [ 11 Mar 2019, 23:46 ]
Sujet du message:  Re: Serenity (Steven Knight, 2019)

C'était pas une attaque personnelle, tant pis si tu l'as prise pour telle.
Body Heat est bien plus vulgos que Sex Crimes qui fait preuve d'un peu de second degré.
Pour répondre sur le premier point, les quelques passages érotiques de Serenity ont eu l'air de te gêner si j'en crois les thrillers érotiques que tu cites en référence, là où par exemple Armond White cite Le port de l'angoisse. On a la culture qu'on a pour rester dans les expressions du parler courant.

Auteur:  Film Freak [ 12 Mar 2019, 00:02 ]
Sujet du message:  Re: Serenity (Steven Knight, 2019)

Ton mécanisme de déduction est holmesien. Si Holmes pensait que 2 + 3 = concombre.

Je ne suis choqué ni par les Eszterhas ni par Serenity. Ce ne sont pas leurs scènes de cul que je compare mais leur vulgarité.

Mais je suis content de voir que ton pote Armond s'astique comme toi sur un Hollywood Night en se la racontant Hawks.

Auteur:  bmntmp [ 12 Mar 2019, 00:16 ]
Sujet du message:  Re: Serenity (Steven Knight, 2019)

Soit dit en passant, il y a quelque chose dans la relation entre Diane Lane et Matthew McConaughey qui tire le film de sa vulgarité, assez rare de voir deux middle-aged acteurs coucher ensemble (même si, conditionné comme on est, on imagine Lane bien plus vieille que McConaughey, faut dire qu'elle est devenue célèbre bien plus tôt.

Auteur:  Déjà-vu [ 12 Mar 2019, 00:20 ]
Sujet du message:  Re: Serenity (Steven Knight, 2019)

De la peine pour Lane dont le rôle consiste littéralement à se faire troncher deux fois.

Auteur:  bmntmp [ 12 Mar 2019, 00:26 ]
Sujet du message:  Re: Serenity (Steven Knight, 2019)

Trop de proverbes me viennent à l'esprit comme celui qui consiste à dire que vulgarity (or misogyny for that matter) is in the eye of the beholder.

Auteur:  deudtens [ 12 Mar 2019, 19:34 ]
Sujet du message:  Re: Serenity (Steven Knight, 2019)

C'est quoi le twist ? Ya des nichons ?

Auteur:  Déjà-vu [ 12 Mar 2019, 20:49 ]
Sujet du message:  Re: Serenity (Steven Knight, 2019)

deudtens a écrit:
C'est quoi le twist ?

Tout se passe dans un jeu vidéo, mais mieux vaut ne pas se demander comment il marche.


Citation:
Ya des nichons ?

Non. :?

Auteur:  Karlito [ 12 Mar 2019, 22:04 ]
Sujet du message:  Re: Serenity (Steven Knight, 2019)

Déjà-vu a écrit:
Citation:
Ya des nichons ?

Non. :?


Ok je mate pas.

Auteur:  deudtens [ 13 Mar 2019, 09:48 ]
Sujet du message:  Re: Serenity (Steven Knight, 2019)

C'est marrant car la BA ne laisse pas du tout imaginer ça, pourc e genre de twist c'est pas le lieu et le sujet auquel je m'attendrais.

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