Forum de FilmDeCulte https://forum.plan-sequence.com/ |
|
Les Veuves (Steve McQueen, 2018) https://forum.plan-sequence.com/les-veuves-steve-mcqueen-2018-t29487-15.html |
Page 2 sur 2 |
Auteur: | Déjà-vu [ 12 Déc 2018, 16:13 ] |
Sujet du message: | Re: Les Veuves (Steve McQueen, 2018) |
J'ai trouvé ça tiré par les cheveux et je ne sais pas quel propos on peut y voir mais j'ai particulièrement apprécié : |
Auteur: | Arnotte [ 12 Déc 2018, 17:25 ] |
Sujet du message: | Re: Les Veuves (Steve McQueen, 2018) |
Déjà-vu qui poste un AVIS... on aura tout vu! |
Auteur: | Déjà-vu [ 12 Déc 2018, 17:53 ] |
Sujet du message: | Re: Les Veuves (Steve McQueen, 2018) |
Si on peut appeler ça un avis. |
Auteur: | Jerónimo [ 12 Déc 2018, 18:02 ] |
Sujet du message: | Re: Les Veuves (Steve McQueen, 2018) |
Arnotte a écrit: Déjà-vu qui poste un AVIS... on aura tout vu! C'est du Jamais-vu ! |
Auteur: | Art Core [ 12 Déc 2018, 18:23 ] |
Sujet du message: | Re: Les Veuves (Steve McQueen, 2018) |
https://www.youtube.com/watch?v=BFfZhRfgLrE |
Auteur: | Vieux-Gontrand [ 21 Avr 2019, 10:33 ] |
Sujet du message: | Re: Les Veuves (Steve McQueen, 2018) |
Oui, c'est agréable, elegant mais super-convenu, et impersonnel, entre the Wire, James Grey, le De Palma de l'epoque Carlito's Way et Michael Mann. Ce ne sont pas de mauvaises source d'inspiration, les acteurs sont bons, mais le résultat reste assez terne : chaque scène a l'ambition d'être une scene-clé, d'où fadeur sophistiquée. Ce n'est ni vraiment un film choral, ni un portrait de femme, mais quelque-chose d'intermédiaire. Cependant ce flottement est in fine un atout, en phase avec le positionnement problématique du mouvement #metoo. Certaines scènes sont réussies (le plan sur le pare-brise quand Steve Carrell se fait engueuler par son assistante, à travers le chauffeur noir, peu vu, mais qui fait basculer le film A noter qu'il y a la présence d'humour, rare chez Steve McQueen, qui atténue le systématisme idéologique du film, mais finit par renforcer son propos, en le moralisant : Viola Davis et son caniche (qui est de toutes les scènes-clés du film), substitut cruel de son fils, le pasteur à la langue de bois totalement assumée, l'assistante pratiquement muette de Steve Carrell, qui roule en permanence des yeux et se rhabille systématiquement quand elle sort de la voiture, dont on comprend qu'elle est tout autant carnassière et dangereuse que Kaluyaa, son homologue dans l'autre camp. Le tout donne surtout l'impression (pas forcément désagréable) d'être un film d'anglais qui essayent (voire jouent à) de faire un film noir à l'americaine. Du coup, plus le film veut être politique, plus il est aussi formaliste, et les acteurs américains sont sobres là où les britanniques sont plus dans la surenchère actor's studio et veulent coller à des modèles (Stinger Bell du Wire pour Kaluyaa, Sean Penn dans Carlito's Way pour Farrell). C'est peut-être la raison pour laquelle le propos sur Black Lives Matter est, en effet, une pièce rapportée de l'extérieur sur un film déjà achevé. La compréhension ou l'expérience sociologiques de ce qui est montré font défaut, et le film a justement, comme geste culturel, pour but de les combler. Sinon la musique insistante d'Hans Zimmer détruit des scènes qui seraient bien mieux passées sans musique. |
Auteur: | Vieux-Gontrand [ 21 Avr 2019, 12:01 ] |
Sujet du message: | Re: Les Veuves (Steve McQueen, 2018) |
La vision des États-Unis qui ressort de ce film est très proche de celle, entièrement fantasmatique, des bonnes vieilles BD, qui me paraissaient destinées aux adultes quand j'étais enfant, puis déjà trop simplistes à l'adolescence, telles que XIII et Jessica Blandy, ce qui est étonnant vu le parcours de Steve McQueen. Mais il peut y avoir là une forme de nostalgie finalement sympathique, jusque dans le happy-end triste final, ou le quasi-gag au cœur du film Ces BD, tout comme les Veuves, inversaient le réel en faisant de la violence et du crime l'apparence, et du soft-powerculturel et du paysage américain l'objet d'un complot en cours d'élaboration. Un monde injuste, mais dans lequel les choses deviennent automatiquement intentionnelles à mesure qu'elles sont cachées, peut encore être compensé, et c'est cette compensation qui est le cœur de la fiction et de l'imaginaire chez elles et McQueen. A cet imaginaire s'oppose toujours chez lui le corps, qui lui n'est compensé par rien ; |
Auteur: | Vieux-Gontrand [ 02 Sep 2019, 00:12 ] |
Sujet du message: | Re: Les Veuves (Steve McQueen, 2018) |
Putain, le moment où Colin Farrell dit à Brian Tyree Henry "I Love you !" - "I Love you too !" quand il visite sa permanence, et qu'ils se demandent d'où ça vient, c'est une citation de Double Indemnity de Wilder (le premier dialogue avec Edward J. Robinson). Le personnage du politicien véreux est modelé d'après celui de Neff dans le film de Wilder (qui est aussi une histoire de veuve-stratège). La manière dont Viola Davis descend son mari et la blessure de Debicki renvoient aussi au Wilder. Du coup + 0.5 point |
Page 2 sur 2 | Heures au format UTC + 1 heure |
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group http://www.phpbb.com/ |