Aka Geu-hu, The Day After
Areum s’apprête à vivre son premier jour de travail dans une petite maison d’édition. Bongwan, son patron, a eu une relation amoureuse avec la femme qu’Areum remplace. Leur liaison vient de se terminer.
Ce jour-là, comme tous les jours, Bongwan quitte le domicile conjugal bien avant l’aube pour partir au travail. Il n’arrête pas de penser à la femme qui est partie. Ce même jour, la femme de Bongwan trouve une lettre d’amour. Elle arrive au bureau sans prévenir et prend Areum pour la femme qui est partie...
Je ne sais pas si c'est le fait de découvrir ce film avec deux autres tournés auparavant qui n'ont pas encore été distribués, en tout cas à la première vision ce n'est pas loin d'être le Hong que j'aime le moins. Il y a des choses intéressantes que j'aime beaucoup: l'ouverture et ce générique inhabituel, toutes les premières minutes dans Séoul au petit matin en narration totalement éclatée, le fait de voir pour la première fois les personnages du réalisateur réellement dans un environnement de travail (le cadre de cette petite maison d'édition a un vrai charme). Il y a des pistes nouvelles très clairement,
Mais je ne peux pas m'empêcher de penser que le réalisateur se borne par ailleurs un peu trop à revisiter ses propres dispositifs (l'amante double et l'atemporalité de The Day He Arrives, l'éclatement de Hill of Freedom principalement, puis Un jour avec, un jour sans pour la dernière partie), avec une assurance et une conscience à les reprendre souvent à contre-pieds
Le film est presque trop habile à retranscrire l'impasse cauchemardesque dans lequel s'est plongé son héros, qui relève la lourde tâche d'être l'un des plus antipathique du cinéaste.
Je ne suis pas très convaincu non plus par ce qui est chargé là encore un peu artificiellement sur le personnage de Kim Min-hee et la perspective qu'elle propose sur la croyance, mise en dialectique face à la lâcheté surchargée et toute en dégradée du héros... On se retrouve dans une perspective de conte moral à la Rohmer avec laquelle le cinéaste joue de manière un peu blagueuse, mais c'est guère intéressant je trouve passé les premiers échanges prometteurs sur le sujet.
J'espère que le cinéaste ne passera pas cinq films à s'appesantir sur ses propres affaires d'adultère frontalement, parce que même si le climat un peu malaisant qui règne ici est assez rare chez lui, je trouve quand même l'exercice assez limité. En espérant être passé à côté, mais je trouve la démarche d'ensemble bien plus faible.
, même si l'idée est bien d'être capable d'un émerveillement renouvelé. Mais je trouve ça trop calculé ici, et peut-être trop dans la mise en valeur de l'actrice pour le coup justement. Par rapport à tout ce qui relève de la croyance du personnage, entre la croyance en "ce qui est là, pleinement", et le passage à celle en Dieu, ce n'est pas idéalement amené dans la conversation qui précède, et le notre père m'a semblé bien maladroit, ça m'a assez peu touché d'autant que Kim Min-hee n'est pas extraordinaire dans la tirade, vraiment.