Juin 1944. 48 heures avant le débarquement de Normandie, Winston Churchill s'oppose à la stratégie Omaha Beach soutenue par le général américain Dwight Eisenhower.
Après Jackie, c'est donc cette année le second film d'un personnage historique et politique récent, anglo-saxon, à profondément m'ennuyer.
Le postulat est pourtant intéressant: montrer la fin d'emprise d'une personne qui fut pendant plusieurs décennies un chef militaire incontesté puis un leader politique emblématique, les difficultés à accepter, alors qu'on a été au sommet du monde, d'être dépassé par les événements, défaillant physiquement etc. En somme, la guerre interne qu'il se livre à lui-même après avoir triomphé de la Grande Guerre.
Très bien mais le problème ici c'est que tout est fait avec une vulgarité atroce. Toutes les scènes présentant ses défaillances et son incapacité à passer le flambeau, non contentes d'être déjà on ne peut plus éloquentes à force de dialogues donc l'unique fonction est d'exprimer le propos de façon bête et méchante (à ce titre tous les échanges avec sa femme sont indigestes) et de tirades interminables, se renouvellent ad nauseam chaque fois selon le même modèle et sont surlignées le moins subtilement du monde à grand renfort de gros plans sur des visages dévastés superposés dans la mer, de ralentis de chapeaux emportés par le vent et roulant sur le sable, de musique larmoyante omniprésente, de travellings avant soudains, etc. Bref, il eut été difficile de faire plus grossier à mon avis.
1/6
J'en suis à 2,4 de moyenne cette année, c'est la fête !