Troy Maxson aspirait à devenir sportif professionnel mais il a dû renoncer et se résigner à devenir employé municipal pour faire vivre sa femme et son fils. Son rêve déchu continue à le ronger de l’intérieur et l’équilibre fragile de sa famille va être mis en péril par un choix lourd de conséquences…
J'avais été attiré par la bande-annonce, ultra-rythmée et faisant la part belle à l'énergie et à la force du texte, vraisemblablement porté par des acteurs au plus haut de leur forme, mais si j'ai retrouvé dans le film un beau portrait simple mais complexe de la façon dont la rancune d'un homme peut pourrir sa vie et son entourage au travers de dialogues parfaitement écrits et déclamés par des interprètes extraordinaires, l'énergie du trailer est tout bonnement absente de cette "adaptation" qui n'est pas loin de la captation, surtout pendant la première moitié des 2h20 longuettes du métrage.
C'est le genre de film qui te fait réaliser a posteriori à quel point le travail, pris pour acquis, d'un Danny Boyle sur Steve Jobs par exemple est VITAL. Je cherche pas à soûler avec mon film-chouchou ou mon scénariste fétiche, c'est juste le premier exemple qui m'est venu parce que le film est récent et assume une certaine théâtralité...et pourtant, c'est presque aussi entraînant qu'un Birdman virtuose. Il n'y a quasiment pas de mise en scène dans Fences, que ce soit au sens théâtral (mise en espace) ou cinématographique (découpage, échelles de plans, etc.).
Que la pièce ait gagné le Pulitzer, je veux bien, et à voir sur scène, ça doit être puissant, mais en film, quelque chose manque terriblement.