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The Fits (Anna Rose Holmer, 2017)
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Auteur:  Art Core [ 18 Jan 2017, 10:32 ]
Sujet du message:  The Fits (Anna Rose Holmer, 2017)

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Toni, 11 ans, s’entraîne dans la salle de boxe de son grand frère.
Elle découvre qu’à l’étage au dessus, un groupe de filles apprennent une variante très physique du hip hop, le drill.
Attirée par leur énergie, leur force, leur assurance, Toni abandonne peu à peu la boxe pour la danse…


Encore un délire critique qui me passe un peu au-dessus. The fits est présenté partout comme l’un des premiers films les plus impressionnants découverts récemment. J’ai pas été très impressionné.

J’ai encore l’impression (comme avec Le Parc) que les films qui durent autour de 1h10 sont souvent des moyens métrages gonflés pour sortir en salles. Confirmation donc avec ce film ultra minimaliste où l’on suit une petite fille d’une dizaine d’années qui après avoir fait de la boxe décide de faire de la danse. Au même moment un étrange mal semble se déclarer parmi les danseuses (comme des crises d’épilepsie). Tout se déroule dans l’enceinte du gymnase et on ne quitte jamais des yeux ce personnage principal, petite boule d’énergie et de curiosité assez bluffante.

Mais on comprend vite le projet du film. Cette tentation du film d’horreur (à peine effleurée) s’avère une métaphore plutôt lourdingue autour de la féminité. Ainsi le personnage principal veut à tout prix devenir une femme, danser, se mettre du vernis aux ongles et des boucles d’oreille pour faire comme toutes les autres même si ça ne lui correspond pas. On peut même aller plus loin en voyant dans ces crises d’épilepsie sans conséquences
la simple apparition des règles.


Mais là où un film comme It Follows t’intègre une métaphore dans un dispositif horrifique puissamment évocateur, là il ne se passe rien. On se fait chier en somme devant quelque chose d’assez banal, répétitif et un peu lourdingue. Il y a du style c’est indéniable, la mise en scène est carrée et plutôt belle mais quand il ne se passe rien à l’écran c’est difficile de tomber amoureux. Reste une dernière séquence vraiment réussie, une espèce de petit clip musical aérien très poétique et enthousiasmant. J'ai aimé aussi que le film soit 100% afro américain (sans que ça ne devienne le sujet - d'ailleurs la réal est blanche). Mais ça n’a pas pour autant effacé l’ennui qui a précédé. Pas sûr que la réal ait un vrai talent (au-delà d’un petit truc visuel), pas loin de trouver le film poseur.

3/6

Auteur:  Déjà-vu [ 18 Jan 2017, 10:41 ]
Sujet du message:  Re: The Fits (Anna Rose Holmer, 2017)

D'accord avec toi. L'argument fantastique low-fi (et inepte) m'a également fait penser à It Follows, ça m'a semblé être dans la continuité. C'est trois fois de suite le même court-métrage de vingt minutes en fait. J'ai pensé que le film aurait dû se contenter d'être un documentaire avant d'apprendre que la réalisatrice en venait.

Auteur:  Lohmann [ 18 Jan 2017, 11:21 ]
Sujet du message:  Re: The Fits (Anna Rose Holmer, 2017)

Je lirais ta critique après avoir vu le film samedi, par contre pourquoi prendre le temps d'ouvrir un topic pour des films qui te plaisent moyennement et ne pas le faire pour ceux qui te plaise le plus (Harmonium en l’occurrence)?

Auteur:  Art Core [ 18 Jan 2017, 11:27 ]
Sujet du message:  Re: The Fits (Anna Rose Holmer, 2017)

C'est prévu pour Harmonium. Mais c'est souvent plus difficile (en tout cas pour moi) d'écrire sur des films que j'aime que sur des films que j'aime moins.

Auteur:  Lohmann [ 20 Jan 2017, 23:09 ]
Sujet du message:  Re: The Fits (Anna Rose Holmer, 2017)

Là où je te rejoins c'est dans le côté assez limité du film, je ne suis pas forcément convaincu qu'il y ait même un côté horrifique, c'est vrai que le rythme et la musique contribue à créer une atmosphère particulière, auxquelles on pourrait ajouter la possession des jeunes filles lors de leur crises épileptiques (d'accord par ailleurs avec l'interprétation que tu en fais), mais je l'ai avant tout pris pour un travail très formel, plus centré sur la danse (ou le corps) que l'aliénation d'une jeune adolescente à sa "caste".

The Fits m'a en cela un peu fait penser à Dead Slow Ahead, qui me semblent avant tout des expériences sensitives avant d'être des œuvres qui ont un message à faire passer. Et là où je ne suis pas d'accord c'est lorsque tu doutes du talent de la réalisatrice. Je trouve au contraire qu'il y a une vraie maitrise de l'ambiance dans son film, je concède qu'il y a des moments creux où l'on attend un peu que ça se passe, mais à coté de cela il y a beaucoup de moments (en particulier ceux où le corps, de la danseuse ou du boxer, sont au centre de l'image) très beaux. Je suis plutôt curieux de voir ce que pourra donner Holmer par la suite.

Auteur:  Film Freak [ 21 Jan 2017, 01:17 ]
Sujet du message:  Re: The Fits (Anna Rose Holmer, 2017)

Art Core a écrit:
J’ai encore l’impression (comme avec Le Parc) que les films qui durent autour de 1h10 sont souvent des moyens métrages gonflés pour sortir en salles. Confirmation donc avec ce film
Citation:
Mais on comprend vite le projet du film. Cette tentation du film d’horreur (à peine effleurée) s’avère une métaphore plutôt lourdingue autour de la féminité. Ainsi le personnage principal veut à tout prix devenir une femme, danser, se mettre du vernis aux ongles et des boucles d’oreille pour faire comme toutes les autres même si ça ne lui correspond pas. On peut même aller plus loin en voyant dans ces crises d’épilepsie sans conséquences
la simple apparition des règles.
Citation:
Mais là où un film comme It Follows t’intègre une métaphore dans un dispositif horrifique puissamment évocateur, là il ne se passe rien. On se fait chier en somme devant quelque chose d’assez banal, répétitif et un peu lourdingue. Il y a du style c’est indéniable, la mise en scène est carrée et plutôt belle mais quand il ne se passe rien à l’écran c’est difficile de tomber amoureux.

Déjà-vu a écrit:
D'accord avec toi. L'argument fantastique low-fi (et inepte) m'a également fait penser à It Follows, ça m'a semblé être dans la continuité. C'est trois fois de suite le même court-métrage de vingt minutes en fait.

Bon bah vous avez tout dit.
Je m'attendais à Billy Elliott meets Bande de filles donc j'ai plutôt apprécié l'approche surprenante adoptée, pas loin de l'horreur (et j'ai moi aussi pensé à It Follows) mais ça s'avère effectivement vite banal dépassé ces jolis atours (mise en scène d'une belle simplicité) et la répétition ne provoque que l'ennui face à ce court métrage étiré.

Par contre, c'est un film de 2015, pas de 2017, sale français.

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