The River's Edge en VO.
Malgré de gros défauts (un scénario aux fraises rempli de trous, une conception des rapports hommes/femmes pour le moins datée, et un script sur-dialogué), Dwan signe ici un beau film, dense et riche (à peine 87 minutes que l'on ne voit pas passer), qu'il construit autour d'une succession de confrontations dans des lieux à la géographie extrêmement simple (un feu de camp, une grotte, une chambre, une caravane, etc.) qui tranche fortement avec la dimension "errance dans la nature" promise par le scénario : malgré l'immensité des décors, tout paraît petit, à l'échelle d'une tragédie humaine finalement assez sordide, que la réalisation préfèrera résoudre dans des décors studio.
Ce qui intéresse Dwan (et ça se voit parfois un peu trop), c'est moins une succession de péripéties pour le moins bancales que les rapports entre ses trois personnages, qu'il explore et fait évoluer intelligemment, jusqu'à un très beau final.
Bref, c'est éminemment sympathique, même si ça manque un peu de souffle.