L'imputation de narcissisme est surtout bateau, tout comme le fait de l'atténuer en parlant "de faire juste son boulot de chanteur". Ce magazine tourne vieux con qui juge sévèrement ses goûts passés.
(Sinon je ne suis pas super fan de Nick Cave, quand j'étais ado c'était l'époque de "Henry's Dream" et "Let Love In", j'aimais bien la titre "John Finn's Wife" mais pas trop l'aspect crooner post-moderne du reste, et ai complètement décroché lors de ses ballades, par contre j'ai écouté récemment "Your Funeral... My Trial" encore antérieur à cette période qui est très bon). J'aime beaucoup les Australiens un peu obscurs qui ont gravité autour de lui comme Anita Lane et Rowland S. Howard. Il est à cheval entre l'univers de la pop et quelque chose de nettement plus lourd, des artistes qui ont renoncé au recul post-moderne (ou plutôt au cynisme du post-moderniste, tout en gardant l'ironie maniériste) sur le mythe du rockeur junkie-poète pour l'incarner en connaissance de cause et sont malheureusement oubliés. On pourrait ajouter David McComb des Triffids qui a eu vie assez bizarre.
(une des plus belles drug songs qui existe)