Après le film de vampires iraniens, la cinéaste poursuit son exploration du cinéma de genre avec du cannibalisme dans un no man's land à la Mad Max. Je n'ai rien contre des scènes inaugurales où on démembre son héroïne à la scie sur du Ace of Base, mais Amirpour semble oublier que Miller filmait Furiosa pour autre chose que pour ses moignons. Et l'autre rôle principal interprété par Jason Momoa peine tout autant à prendre chair tant il ne semble résumé qu'à sa montagne de pecs surtatoués. Plombé par un premier degré aussi embarrassant que ses panneaux au symbolisme lourdaud, The Bad Batch reste quand même un pur film de maniérisme, comme si le Jim Jarmusch d'Only lovers left alive s'était fait bouffer par l'hipsterisme fluokid d'Harmony Korine, qu'on visite comme une installation post-apocalyptique ahurissante qui perd hélas la plupart de son intérêt dès qu'elle se concentre sur ses personnages et son histoire foireuse, mais l'exercice de style a quand même de la gueule.
3/6
Mais j'ai lu que c'était un mix entre