Quelques années après la Première Guerre mondiale en Australie. Tom Sherbourne, ancien combattant encore traumatisé par le conflit, vit en reclus avec sa femme Isabel, sur la petite île inhabitée de Janus Rock dont il est le gardien du phare. Mais leur bonheur se ternit peu à peu : Isabel ne peut avoir d’enfant… Un jour, un canot s’échoue sur le rivage avec à son bord le cadavre d’un homme et un bébé bien vivant. Est-ce la promesse pour Tom et Isabel de fonder enfin une famille ?
On peut voir ce troisième film de Cianfrance qui avait ébahi tout le monde avec Blue Valentine comme celui avec qui il rentre dans le dolorisme hollywoodien old fashion tartiné d'Alexandre Desplat, tellement on ne peut pas nier que ça chialouille à plein régime contrastant avec des scènes de bonheur familial et de love dégoulinant qui ferait pâlir de pudeur le Malick d'A la merveille. OU BIEN on peut apprécier ce mélodrame à combustion lente, où trois acteurs d'envergure performent au sommet de leur talent (dont deux qui se sont tellement investis que leur envie de pécho déborde de chaque plan) flirtent avec la tragédie sirkienne avec ces personnages qui ne se font non pas rattraper par les événements par des twists bidons mais littéralement ronger par leur propre culpabilité, entre abnégation et sacrifice, "A"mour et damnation. Comme quoi non, l'auteur de Blue Valentine est encore là, loin de s'être fourvoyé.
4/6